Eugene Zador (Zádor Jenö)
5 Novembre 1894, Bátaszék, Hongrie - 4 Avril 1977, Los Angeles, Californie, USA

http://eugenezador.com/

Eugene Zador n'est pas un compositeur très connu. Certainement moins connu que les compositeurs avec qui il a collaboré. Le nom de Zador apparaît au générique de plus de 120 films. Parmi eux, certains sont les plus réussis, les plus appréciées et les plus acclamés des films jamais réalisés. Pourtant Zador n'a jamais reçu d'Oscar, et la reconnaissance qu'il a eu dans sa vie de compositeur est en grande partie restreinte au monde fermé de la musique de film, souvent à contrecœur. Il mérite certainement une plus grande reconnaissance. Eugene Zador était à sa façon un génie, peut-être un des plus grands orchestrateurs de musique de film qui ait jamais travaillé à Hollywood.

I can now confirm that Zádor was born, as Zucker Jenő, into the Jewish faith and was registered accordingly by relevant Jewish bodies at the time.
He was circumcised by Wusz Dávid. Thanks to the speedy (unofficial) assistance of an old friend at a relevant Jewish archive, I now saw the registration of the birth from 1894. Deeply moving.
Best regards to all: Agnes Kory

Eugene Zador est né à Bátaszék, en Hongrie, en 1894. Son nom de naissance était Zucker Jenő. Sa mère s'appelait Pauline Bierman. Voire http://eugenezador.com/about/
Peu de temps après la fin de la guerre, Zádor a appris que beaucoup de membres de sa famille n'avaient pas survécu. Pendant des décennies, il portait une cravate noire en leur honneur.
Si on le lui demandait, il disait: "C'est pour mes parents". Il n'a jamais parlé des circonstances de leur mort, ni voulait que quelqu'un d'autre en parle.Il était inflexible à ce sujet.

Ses dons musicaux extraordinaires ont émergé dès l'enfance, et il était déjà un pianiste virtuose quand il s'est inscrit à l'Académie de musique de Vienne à l'âge de seize ans. Après avoir étudié avec Heuberger au Conservatoire de Vienne pendant l'année 1911, il part pour Leipzig, où il passe trois ans (1912-14) comme un élève du grand compositeur de la fin du romantisme allemand, Max Reger (1873–1916). Il assiste aux cours donnés par Hermann Abert (1913-14) et Arnold Schering (1919-20) à l'Université de Halle et poursuit  ensuite ses études à l'Université de Munster avec Fritz Volbach (1920-21) et retourne à Vienne après l'obtention de son doctorat. Il y est nommé professeur au Nouveau Conservatoire de musique de 1921–1929 et en 1934 il devient un professeur honoraire de l'Académie de musique de Budapest.
Il est révélateur de la nature de Zador qu'à l'âge de trente ans, il n'a pratiquement pas encore composé une seule œuvre.
Durant les années 1930 à Vienne, il enseigne en privé et commence à composer. En 1930, son opéra "X-mal Rembrandt" (Rembrandt pour toujours) a été produit à Vienne, et en 1935, son "Caprice Hongrois" obtient un certain succès populaire. Les deux oeuvres montrent l'influence de Reger dans leur développement thématique et celle de Richard Strauss (1864–1949) dans la luxuriance de leur orchestration. L'opéra montre également les influences plus radicales de Arnold Schoenberg (1874–1951) et Alban Berg (1885–1935) dans son atonalité occasionnelle et l'utilisation dramatique de la dissonance.
Il quitte la Hongrie en 1939. Il émigre aux États-Unis à l’époque où les lois nazies en Hongrie ont resserré l’étau sur la vie culturelle juive. Peu de temps après son arrivée aux États-Unis, son deuxième opéra, "Christophe Colomb", a été produit dans la ville de New York.
Il n'a pas eu un grand succès, bien qu'il depuis il ait été repris et enregistré par plusieurs orchestres et chœurs.
Plutôt que d'essayer de s'intégrer à la vie musicale de New York, Zador s'installe à Los Angeles. Ses dons font qu'il est très rapidement demandé à Hollywood. Il travaille vite et il a une oreille très adaptée aux images sur lesquelles il travaillait, que ce soit une épopée romaine ou un thriller contemporain. Il devient orchestrateur du grand compositeur hongrois Miklós Rózsa avec lequel il collabore aux films Moonfleet, le rare thriller apocalyptique de science-fiction, The World, The Flesh And The Devil, The World, The Flesh And The Devil et obtient une importante reconnaissance pour ses travaux sur les films épiques comme Ivanhoe, King of Kings, Ben-Hur: A Tale of the Christ, and Knights of the Round Table. Il a également contribué inestimable au film Double Indemnity de Billy Wilder (1944), The Mask of Dimitrios de Jean Negulesco (1944), Spellbound de Alfred Hitchcock(1945) et Ben-Hur de William Wyler (1959). C'est peut-être dans le film noir que ses talents se sont le mieux révélés. The Killers (1946) et Criss Cross (1949), chefs-d'œuvre noirs de Robert Siodmak. Il a écrit plus de 120 musiques de film pour Hollywood.
Zador continua à composer en dehors de Hollywood. Son "Christmas Overture" tirée de Christopher Columbus "Caprice hongrois" font partie du répertoire de concert. Mais sa principale contribution à l'art du XXe siècle est largement entendue mais non reconnue, par ceux qui regardent des grands films auxquels il a contribué.
Parmi ses autres œuvres classiques on note un Divertimento for Strings (1956), Christopher Columbus, Studies for Orchestra et un Concerto for Accordion, Strings, and Orchestra.
Les Archives l'UCLA contiennent des manuscrits autographes de Eugene Zador : ses œuvres orchestrales, Fairy Tale: The remarkable adventures of Henry Bold, On the Banks of the Wabash, Rhapsody for Cimbalom and Orchestra, Scherzo for orchestra, Tempest Suite, Fugato for orchestra, Piano Concerto, Melody and Vivo for Orchestra, Symphony No.1, Fugue Fantasia for Orchestra, Prelude and Fugue for Orchestra, ainsi que et 42 manuscrits autographes (lettres signées, cartes postales, cartes de voeux ainsi que des programmes de concerts donnés lors de son 80e anniversaire), datés de 1968-1976, principalement sur papier à en-tête de son domicile de Los Angeles. Tous proviennent du critique musical Robert Breuer de New York. Presque tous sont en allemand.