Réunion inédite de trois concertos bien différents écrits par trois compositeurs
du XXe siècle dont la religion juive constitue le point commun.
On a peu à peu
redécouvert dans les années récentes la musique de Hans Gal, d’abord musicien
fêté à Vienne dans l’entre-deux-guerres avant de s’exiler en Grande-Bretagne et
d’y entamer une seconde vie après la seconde guerre mondiale.
Son concertino
(1939) reflète bien sa personnalité sereine malgré les épreuves et le lyrisme
calme et doux de son œuvre. Joseph Kaminsky, né à Odessa et qui fut l’élève de
Gal (le plus brillant d’après son maître), fut d’abord violoniste à Varsovie
avant d’émigrer en Israël où il rejoignit l’orchestre philharmonique à
l’invitation de Huberman. Violoniste, chef et compositeur, il a donné son chef
d’œuvre avec ce puissant concerto achevé en 1950 et qui lui valut l’admiration
de Menuhin et Kubelik notamment.
Quant à la sérénade de Bernstein d’après le «
banquet » de Platon, elle est à peine postérieure (1953-1954) et c’est l’une des
partitions les plus réussies du compositeur, pleine de brio, d’invention et
d’originalité.
L’association sur un CD au minutage généreux de ces trois pages
écrites en moins de quinze ans est une idée brillante, que son concepteur Erez
Ofer, soliste de l’orchestre symphonique de la radio de Berlin porte avec brio.
Un disque particulièrement réussi qui séduira tous les amateurs de beau violon
du XXe siècle. (Richard Wander)