Karl Weigl (1881-1949) : Quatuors à cordes Vol.1

Quatuors à cordes n ° 7 et 8

Les derniers quatuors de Karl Weigl

Après le concerto pour violoncelle de Karl Weigl (CPO 555189-2), nous faisons maintenant entendre ses deux derniers quatuors à cordes 7 et 8. I
l ne s'agissait ni d'œuvres commandées ni exécutées du vivant de Weigl. L
a première du septième quatuor a eu lieu en 1956, sept ans après la mort du compositeur, à l'Austrian Institute de New York, et le huitième quatuor n'a été créé qu'en 1973 par le Concord Quartet au Lincoln Center de New York. 
Son avant-dernier quatuor s'achève en janvier 1942 et, bien plus clairement que l'œuvre suivante, adhère à une poésie sensible qui distingue généralement le compositeur. 
C'est une œuvre sans "cris" et presque rien ne suggère que ce n'est pas une composition des années viennoises de Weigl. 
On ne peut pas en dire autant du dernier quatuor n ° 8. Weigl a su secouer sans avoir à recourir à des dissonances non résolues. L'en-tête est robuste et mystérieux à la fois. 
Avec son motif en pointillé, la mise en œuvre fugue aspire à une coda qui, au final, passe brusquement du mineur au majeur. Une mélancolie angoissante mais délicate caractérise la phrase suivante: seul Weigl a pu pénétrer ce genre de délicatesse avec des vagues de sombre couvaison. 
La fin ressemble à un cri solitaire et silencieux dans la nuit. Une mélancolie angoissante mais délicate caractérise la phrase suivante: seul Weigl a pu pénétrer ce genre de délicatesse avec des vagues de sombre couvaison.

Karl Weigl’s Last Quartets

Following Karl Weigl’s Cello Concerto, we are now releasing his last two String Quartets, his seventh and eighth such works, which were neither commissioned works nor performed during his lifetime.
The premiere of Quartet No. 7 was held at the Austrian Institute in New York in 1956, seven years after the composer’s death, and the Concord Quartet premiered Quartet No. 8 at Lincoln Center in New York only years later, in 1973.
Weigl completed his next-to-last quartet in January 1942 and in this work much more clearly than in its successor adheres to the finely felt lyricism generally distinguishing him as a composer.
It is a work without »screams« and hardly anything would lead us to suspect that it is not a composition from Weigl’s years in Vienna.
The same cannot be said of his eighth and last quartet. Weigl knew how to shock his listeners without needing to seek refuge in unresolved dissonances.
And this quartet indeed is shocking. The first movement is blunt and mysterious at one and the same time.
With its dotted motif the fugued development section strives toward a coda that in the end modulates from minor to major without prior warning.
An agonizing but tender melancholy marks the following movement: only Weigl was able to send waves of gloomy brooding through such gentle pondering. The conclusion has the effect of a lonely, mute scream in the night.