World Premiere
26/12/1975,
Warsaw
Jerzy Sztwiertnia, director
Conductor: Wlodzimierza Kamirskiego
Company: Polish Radio & TV Warsaw
Scoring
2S,M,A,2Bar,buffoB,B; mixed chorus; 3(III=picc).3(III=corA).3(III=bcl).3(III=dbn)-4.3.3.1-timp.perc(3):BD/SD/cym/glsp/tgl/xyl/vib/tam-t-harp-cel-strings
Roles
THE JOURNALIST | Tenor |
THE PILOT | Baritone |
Noah's DOVE | Light Soprano |
PROCNE | Soprano |
L'HIRONDELLE ('The Swallow') | Mezzo-Soprano |
Eschylus's TURTLE | Contralto |
THE SERPENT from the Garden of Eden | High Baritone (Baryton Martin) |
THE BEAR from Berne | Buffo-Bass |
THE VOICE from Heaven | Light Bass (Basse chantante) |
Mixed chorus of animals |
Time and Place
The paradise of the Famous Animals
Synopsis
During their journey, a reporter and his pilot are forced to make an
emergency landing. Soon they are surrounded by animals. A dove, who
introduces itself as the dove from Noah’s Ark, negotiates with the
other animals to make sure the men are welcomed and told of their
whereabouts: they are in that part of paradise which is reserved for
famous animals, such as the snake from the Garden of Eden, Eschylus’s
turtle, the bear from Berne, Jonah’s whale, Schubert’s trout, the
hound of the Baskervilles… Soon the geese of the Capitol announce
another visitor. The animals are upset, however, when they see a
strange bird: a scruffy woman in tears who repeats in a strange
sing-song voice that she is the “suburbian swallow”. A comittee is set
up to investigate the case. The journalist is allowed to attend the
tribunal, while the pilot begins to repair his pressure gauge.
The animals discover two stab wounds on the swallow’s chest that must
have been the cause of her death. Hearing the clamour, Procne
approaches. She was also once transformed into a swallow and now sees
she has a rival. Suddenly a voice from Heaven is heard, announcing
that a second suburbian swallow had just appeared at the gate of the
paradise for humans. This raises new questions. What kind of creature
is she, appearing at several places simultaneously and claiming a
place in several paradises? To cap it all, the swallow disappears at
that very moment, leaving no trace. At last, the journalist claims to
have solved the puzzle: the suburbian swallow, “L’Hirondelle du
Faubourg”, is a famous chanson whose fame will survive that of even
the most famous people and animals in eternity! After that, the two
men enter their repaired aeroplane and set out to discover new
sensations. The animals are left behind feeling indignant.
Moods
Comic, Poetic
Subjects
Magic/Mystery, Relationships, Society
L’opéra-féerie de Simon Laks, "L’Hirondelle inattendue" est créé le 11 juillet dans le cadre du festival des Musiques Interdites de l’Opéra de Marseille. L’interprétation subtile de Marie Laforêt éclaire cette œuvre aussi rare que raffinée.
Peut-on écrire encore de la musique après
Auschwitz ? La quatrième édition du festival « Musiques interdites »
de l’Opéra de Marseille, consacré au « IIIe Reich », répondait
affirmativement à cette . Tenue les 10 et 11 juillet, cette
manifestation a permis d’exhumer deux œuvres, longtemps victimes des
vicissitudes de l’Histoire. Deux œuvres qui sont aussi deux regards
jetés sur la grande Tragédie du XXe siècle…
Censurée puis brûlée par les Nazis, l’œuvre de Félix Mendelssohn
manqua de peu de ne pas nous parvenir. Écrite de1843-1845, la
Tragédie-Oratorio « Athalie » ne fut jamais représentée. Interprétée
par Julie Depardieu, cet ouvrage rare magnifie le texte mélancolique
de la « pièce des connaisseurs » de Jean Racine.
Né en 1901, Simon Laks appartient à cette génération de polonais
francophiles, qui déployèrent leur talents artistiques au sein de
l’Hexagone. Déporté à Auschwitz-Birkenau en 1941, ce membre clé de
l’école de Paris ne dut sa survie qu’à ses compétences musicales.
Réquisitionné, à l’instar de Viktor Ullmann, auprès de l’orchestre
du camp, il en revient vivant en 1945. La guerre modifiant en
profondeur les goûts et mœurs européens, l’art de Laks sombra dans
l’oubli.
Composé en 1965, l’opéra-féerie L’Hirondelle inattendue est
inspiré du Paradis des animaux perdus de Claude Aveline.
Cette pièce légère conte l’histoire d’un journaliste et d’un pilote
qui, suite à un accident aérien, découvrent un lieu paradisiaque.
Dieu y a logé tous les animaux mythiques : le Serpent de l’Eden, le
Chien des Baskerville, ou encore, la Truite de Schubert. Toutefois
ce microcosme est fréquemment perturbé par les interventions
intempestives et inattendues d’une Hirondelle. Celle-ci, inconnue de
tous, n’a, semble-t-il, rien à faire ici. Au terme d’une enquête
délicate, le journaliste parvient à élucider ce mystère :
l’énigmatique oiseau est issu d’une chanson intitulée « L’Hirondelle
des faubourgs », destinée à devenir l’air le plus connu de tous les
temps.
Parvenu à maturité, l’art vocal de Marie Laforêt illumine cette
brillante fantaisie. Interprétant le rôle tout en demi-teintes de
l’Hirondelle, la chanteuse à succès de Vendanges de l’Amour a
su initier un public large, au langage musical méconnu de Laks.
« J’ai réussi mon coup » confiait-elle, radieuse, le soir de la
première.
Marie Laforêt, récitante
Sandrine Eyglier, soprano
Olivia Dorai, soprano
Nathalie Dufourq, soprano
Eliane Salerno, soprano
Eugénie Danglade, Christine Tumbarello, mezzos
Manuel Nunez Camelino, ténor
Jean Philippe Lafont, Patrick Agard, Ronan
Debois, barytons
Nika Guliashvili, basse
Mathieu Dubroca,
Sandrine Eyglier, Comédiens
Orchestre Philharmonique de Marseille
Choeur Régional PACA
Lukasz Borowicz, chefs
d’orchestre