Bye, bye Berlin
Harmonia Mundi France HMM902295

Raphaël Imbert, Saxophone
Marion Rampal, Chant
Quatuor Manfred
Marie Bereau, violon / Luigi Vecchioni, violon / Emmanuel Haratyk, alto / Christian Wolff, violoncelle
https://vimeo.com/61263334
62:46

 

 

Réalisation : Sacha Wolff
Image : Samuel Lahu / Sacha Wolff
Prise de son / Mixage musique : Alban Moraud
Régie Lumière : Philippe Pernin
Montage : Emmanuelle Marty / Sacha Wolff
Montage son : Luc Meilland
Administration quatuor Manfred: Laure Vincenti
Diffusion / régie : Stéphanie Bizel Bizellot Programme
http://www.opera-dijon.fr/fr/spectacle/bye-bye-berlin/317

Hanns Eisler
Solidaritats Lied
extrait de la Bande Originale du film Kuhle Wamp de Slatan Dudow sur script de Bertold Brecht
I saw many friends
extrait de Die Hollywood-Elegien

Paul Hindemith
Deuxième mouvement du Quatuor n°3 op. 22
Ouverture Zum fliegender Hollander de
Wagner- arrangement pour quatuor et caricature par P. Hindemith

Friedrich Hollaender
The ruins of Berlin extraits de la Bande Originale du film A Foreign Affair de Billy Wilder
Black Market extraits de la Bande Originale du film A Foreign Affair de Billy Wilder
Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt extrait de la Bande Originale du film L’Ange bleude Joseph von Sternberg

Raphaël Imbert
Black face - pour quatuor à cordes et saxophone d’après Swanne River extrait de l’opéra Jonny Spielt auf d’Ernst Krenek

Ernst Krenek
Extraits du Quatuor n°3

Erwin Schulhoff
Pièce extraite de Cinq études de jazz

Mischa Spoliansky
When die beste Freundin
Das Lila Lied / Lavender song

Igor Stravinsky
Choral extrait de Trois pièces pour quatuor à cordes

Kurt Weill
Barbara song extrait de l’Opéra de Quat’sous
Mackie Messer extrait de l’Opéra de Quat’sous
Youkali extrait de l’opéra Marie Galante (musique)
Ballad of the drowned girl Von ertrunkenen Madchen

Berlin, années 20. Alors que l’Europe s’apprête à replonger dans la folie meurtrière, une ville, celle-là même d’où viendra bientôt la peste brune, devient le centre de la modernité. Du Ku Damm où il fait bon prendre une bière à l’ombre de la Gedächtniskirche pas encore en ruine à l’Alexandreplatz où grouille une faune improbable dont Alfred Döblin tracera le portrait, des voitures vrombissantes autour du premier feu de circulation de la Potsdamer Platz au Landwehrkanal où flotte le cadavre de Rosa Luxembourg, Berlin vit d’une agitation perpétuelle qui voit se croiser toutes les communautés, toutes les classes sociales et toutes les ambitions politiques dans un tourbillon incessant. Un lieu est le symbole de ce bouillon de cultures qui brasse tout et tous, de cette explosion de liberté intellectuelle et sociale ou toute une population part pour la première fois à l’assaut des plaisirs multiples d’une grande ville, de cet élan libéré par la première République de l’histoire allemande : le cabaret.
C’est de cet univers bigarré où éclosent les talents les plus divers, où Marlene Dietrich croise Brecht et Kurt Weill, où la musique la plus savante s’encanaille dans le jazz et ses déhanchements pervers, où les travestis entonnent le Lila Lied, hymne de la première communauté homosexuelle libre d’Europe, où Jonny joue pour quatre sous un opéra des pauvres, que le Quatuor Manfred vous ouvre les portes. En compagnie de la chanteuse Marion Rampal et du saxophoniste Raphaël Imbert, ils parcourent pour vous ce milieu interlope où les apparences sont faites pour être trompeuses.

Le Quatuor Manfred, fondé en 1986, tous ses membres sont issus des institutions internationales les plus réputées (Julliard School de New-York, Conservatoire de Genève, CNSM de Paris)
Le Quatuor Manfred remporte dès 1989 les premiers prix de deux concours les plus prestigieux ouverts aux jeunes quatuors: le concours de Banff (Canada) et le concours d’Évian.
Ainsi reconnu au plus haut niveau, le Quatuor Manfred collabore avec de nombreux artistes de renom dont Mstislav Rostropovich, Yuri Bashmet, Jan Talich, Anne Queffélec, Jean-Claude Pennetier, Claire Désert, Nicolas Bône, Raphaël Oleg,
Florent Héau, Pascal Moraguès, Paul Meyer, Romain Guyot, Raphaël Pidoux, Marc Coppey, Manuel Fischer-Dieskau, Xavier Phillips, Jean-Paul Fouchécourt, Pierre-Yves Pruvot.
Le quatuor développe des nouveaux projets et s’ouvre à de nouvelles esthétiques, comme en témoignent les disques Bach/Coltrane (Zig-Zag Territoire, 2008) et Heavens (Harmonia Mundi, 2013) enregistrés avec le saxophoniste de jazz Raphaël Imbert et la Compagnie Nine Spirit, ou encore avec ce nouveau programme «Bye Bye Berlin» inspiré de musiques des années 30 et qui sera enregistré à l’automne 2016 avec la chanteuse Marion Rampal et Raphaël Imbert
(sortie prévue en septembre 2017, Harmonia Mundi).
En résidence à Dijon, le Quatuor Manfred a créé sa propre saison de musique de chambre au cours de laquelle il invite le public à découvrir les intégrales de Haydn, Beethoven, Schubert, Mozart et Jadin, et un volet moins connu de l’histoire de la musique, avec un répertoire français abordé dans le cadre d’une collaboration avec le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française de Venise. En 2016/2017, le Quatuor Manfred célèbrera son trentième anniversaire avec une saison entièrement dédiée à Schumann, Brahms et Tchaïkovski, compositeurs qui ont inspiré le quatuor lorsqu’il a choisi son nom.
Pour cet anniversaire, le Quatuor Manfred ajoutera à sa discographie l’enregistrement du Quatuor opus 41 n°1 de Schumann et du Quatuor n°2 opus 22 de Tchaïkovski.
Désireux de transmettre sa passion et son expérience, le Quatuor Manfred organise des master-class à l’occasion de ses concerts en France et à l’étranger, ainsi qu’un stage de musique de chambre au cours de son festival musical et patrimonial «Musiques en voûtes» en Bourgogne.

Marion Rampal est née en 1980 à Marseille. Elle étudie le piano et la flûte dans l’enfance, bercée par les goûts d’une famille mélomane : Ellington, Coltrane, Gershwin, puis découvre le chant et le théâtre à l’adolescence. Elle est attirée tôt par le jazz, le rock et la musique folk. Elle apprécie la poésie anglo-saxonne et fait vite de l’anglais sa langue de prédilection.
En 1998, elle fonde avec François Richez le groupe « WeshWesh » pour lequel elle compose les textes et co-signe les musiques. En 2002, attirée par une formation plus avancée dans le jazz, elle intègre l’IMFP de Salon de Provence où elle suit des cours auprès de Mario Stantchev, David Linx,
Francesco Castellani. Puis en 2004 elle étudie au conservatoire de Marseille sous la direction de Philippe Renault et Raphaël Imbert.
Elle monte alors un projet en sextuor en hommage aux premières bandes originales des films de Walt Disney «Super Kali & The Fragili-Sticks» en collaboration avec le guitariste et compositeur Rémy Jouffroy.
A l’occasion d’une commande pour les Jeunesses Musicales de France, elle crée aux côtés de Benjamin Rando, pianiste, une adaptation musicale ainsi qu’une narration autour de l’opéra de George Gershwin, Porgy & Bess : le spectacle « I Got Plenty ! », joué plus de 150 fois entre 2003 et 2006.
Elle se produit aux côtés de divers ensembles et musiciens de Jazz (les Doodlin’, le collectif Wart, Michel Barrot), participe à de nombreux projets de cabaret, théâtre et création contemporaine, en tant que chanteuse ou narratrice, notamment auprès des collectifs Territoire3 ou La Force Molle.
Depuis 2005, elle collabore à plusieurs créations au sein de la Compagnie Nine Spirit, le Sixtine Group, le spectacle « Au commencement », et diverses autres formations.
Sous la direction artistique de Raphaël Imbert, elle s’attache aujourd’hui à l’écriture de chansons avec pour fil conducteur une évocation symbolique des archétypes féminins dans les grandes mythologies.

Raphaël Imbert est né à Thiaisen en 1974. Il apprend à jouer du saxophone à l’âge de 15 ans en autodidacte, puis entre au conservatoire de Marseille dans la classe de jazz de Philippe Renault. Il y obtient le Premier prix en 1995 avec Jean-Jacques Elangué.
Il fut lui-même assistant-professeur dans la classe de jazz du conservatoire de Marseille de 2003 à 2006.
En 1996 il fonde les groupes Hemlé Orchestra et Atsas-Imbert Consort, avec lesquels il se produit notamment sur les scènes de Jazz à Vienne, Nice Jazz Festival, et la Fiesta des Sud à Marseille.
Il crée à Marseille en 2002 avec des musiciens, sociologues, journalistes et mélomanes, le collectif l’Enclencheur, à la vie éphémère, qui défend un projet de réflexion intégrant la pratique du jazz dans une vision globale de la société.
En 2003, il est lauréat du programme «La Villa Médicis Hors les Murs» pour son travail de recherche sur la musique sacrée dans le jazz, réalisé pendant six mois à New York. Dès lors, ce séjour devient l’élément fondateur de ses compositions.
Raphaël Imbert développe un projet pédagogique qu’il met en pratique au conservatoire de Marseille depuis 2003, ainsi que dans de nombreux séminaires, au festival Jazz à Cluny et à la formation des arts de la rue de la Fai’art.
Il propose en master class une méthode d’improvisation pour ensembles de musique de chambre.
À la suite du projet «Bach – Coltrane» avec le Quatuor Manfred et André Rossi, il collabore régulièrement avec de nombreux musiciens classiques : Chiara Banchini, Johan Farjot, Arnaud Thorette, Karol Beffa, Jean-Guihen Queyras, Pierre-Olivier Queyras, Geneviève Laurenceau…
Il est membre du Conseil d’administration de l’Orchestre National de Jazz de septembre 2004 à septembre 2007 et remporte avec son groupe Newtopia Projectile grand prix d’orchestre ainsi que le deuxième prix de soliste du 28e Concours national de jazz de la Défense en juin 2005.
Il a composé pour le cinéma et la télévision pour les projets de Philippe Carrese et Isabelle Boni-Claverie.
Raphaël Imbert mène aussi des recherches sur la musique, en particulier sur le spirituel dans le jazz. Il étudie l’anthropologie à l’EHESS sous la direction de Jean Jamin. Dans ce cadre, il rejoint le projet « Improtech » et le Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire de l’Institution de la Culture (LAHIC),
pour lesquels il effectue une mission de recherche dans le sud des États-Unis en 2011 et 2012, sur le thème du rapport des musiciens traditionnels à l’improvisation et aux nouvelles technologies.
Il publie de nombreux articles, dont «Jazz en vies: De l’exemplarité du fait spirituel et maçonnique chez les musiciens de jazz» pour la revue française d’anthropologie L’Homme, sur l’un de ses domaines de prédilection, le fait maçonnique chez les musiciens de jazz afro-américains.
Il étudie également le rôle de l’oralité dans la transmission de l’improvisation en musique.