Forces occultes est un film français de Paul Riche (pseudonyme de Jean Mamy), présenté le 9 mars 1943 au public parisien. Il s'agit du dernier film de ce réalisateur, un moyen métrage de propagande antimaçonnique qui, dans l'esprit du Régime de Vichy, consiste en une dénonciation virulente de la franc-maçonnerie, du parlementarisme et des juifs. Ce film cherchait à accréditer la thèse d'un prétendu complot judéo-maçonnique ; il avait été commandé en 1942 par la Propaganda Abteilung, délégation du ministère de la Propagande du Troisième Reich dans la France occupée.

Fiche technique

Interprétation


Forces occultes (propagande de Vichy)
Film de propagande antimaçonnique, réalisé en 1943 par Paul Riche, sur un scénario de Jean Marquès-Rivière, à la demande du gouvernement de Vichy et de l’autorité allemande d’occupation.
Le film raconte la vie d'un jeune député qui se joint aux francs-maçons afin de relancer sa carrière. Il constate alors que les francs-maçons conspirent avec les Juifs pour encourager la France dans une guerre contre l'Allemagne.
En 1943, le film « Forces occultes » sort sur les écrans. Le scénario de ce moyen-métrage de cinquante minutes a été réalisé par deux ex-frère : Jean Marquès-Rivière et Jean Mamy (sous le pseudonyme de Paul Riche).
Ces hommes se sont tournés du côté des nazis dès 1941 et se sont dépensés sans compter pour éliminer toute résistance au régime de Vichy.
Il vilipenda les Juifs et les francs-maçons dans des termes odieux : "Il est pitoyable que la mémoire si courte des Français leur ait déjà fait oublier les causes profondes de la situation présente.
Car, enfin, qui dirigeait le régime pourri qui a ruiné et ensanglanté la France, qui en formait les cadres permanents et reconnus, sinon la Maçonnerie, paravent commode de la juiverie internationale ?"

Tant de haine jeté sur les francs-maçons ne fut pas sans conséquence. Le bilan des persécutions est lourd car sur les soixante-mille frères et sœurs recensés par la police de Vichy, six mille ont été inquiétés et près de mille ont été déportés dans les camps de concentration.
Les francs-maçons ne restèrent pas passifs pour autant puisqu' ils créèrent un réseau de résistance intitulé : Patriam Recuperare et un journal clandestin : La Nouvelle République.
Marquès-Rivière fuit la France dès la fin de la guerre sentant que ses positions ne lui éviteraient pas la peine capitale.
À la Libération, Jean Marquès-Rivière, Robert Muzard et Jean Mamy furent épurés pour collaboration avec l'ennemi.
Le 25 novembre 1945, Muzard fut condamné à trois ans de prison.
Marquès-Rivière, qui s'était exilé, fut condamné à mort par contumace et à la dégradation nationale.
Jean Mamy - qui avait également été journaliste à L'Appel de Pierre Constantini (leader de la Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne) et au journal collaborationniste Au pilori
fut condamné à mort et exécuté à la forteresse de Montrouge le 29 mars 1949.