Forces occultes est un film français de Paul Riche (pseudonyme de Jean Mamy), présenté le 9 mars 1943 au public parisien. Il s'agit du dernier film de ce
réalisateur, un moyen métrage de propagande antimaçonnique qui, dans l'esprit du Régime de Vichy, consiste en une dénonciation virulente de la franc-maçonnerie, du
parlementarisme et des juifs. Ce film cherchait à accréditer la thèse d'un prétendu complot judéo-maçonnique ; il avait été commandé en 1942 par la Propaganda Abteilung,
délégation du ministère de la Propagande du Troisième Reich dans la France occupée.
Fiche technique
- Titre : Forces occultes
- Sous-titre : «Les mystères de la Franc-maçonnerie dévoilés pour la première fois à l'écran»
- Langue : Français
- Réalisation : Jean Mamy
- Scénario : Jean Marquès-Rivière
- Tournage : Marcel Lucien
- Décors : Mary
- Son : Mono, par L. Lacharmoise
- Musique : Jean Martinon
- Production : Robert Muzard
- Distribution : Nova films
- Longueur : 43 min.
- Lieu du tournage : France
- Pellicule : Noir et blanc
- Date de sortie : 10 mars 1943
- Genre : Drame
Interprétation
- Maurice Rémy : Pierre Avenel
- Marcel Vibert
- Auguste Boverio : Bovério
- Gisèle Parry : Madame Avenel
- Léonce Corne
- Pierre Darteuil
- Marcel Raine
- Louise Flavie
- Simone Arys
- Colette Darfeuil
- Henri Valbel
Forces occultes (propagande de Vichy)
Film de propagande antimaçonnique, réalisé en 1943 par Paul Riche, sur un
scénario de Jean Marquès-Rivière, à la demande du gouvernement de Vichy et de
l’autorité allemande d’occupation.
Le film raconte la vie d'un jeune député qui se joint aux
francs-maçons afin de relancer sa carrière. Il constate alors que les francs-maçons conspirent avec les
Juifs pour encourager la France dans une guerre contre l'Allemagne.
En
1943, le film « Forces occultes » sort sur les écrans. Le scénario de ce
moyen-métrage de cinquante minutes a été réalisé par deux ex-frère : Jean
Marquès-Rivière et Jean Mamy (sous le pseudonyme de Paul Riche).
Ces hommes
se sont tournés du côté des nazis dès 1941 et se sont dépensés sans compter pour
éliminer toute résistance au régime de Vichy.
Il vilipenda les Juifs et les
francs-maçons dans des termes odieux : "Il est pitoyable que la mémoire si
courte des Français leur ait déjà fait oublier les causes profondes de la
situation présente.
Car, enfin, qui dirigeait le régime pourri qui a ruiné et
ensanglanté la France, qui en formait les cadres permanents et reconnus, sinon
la Maçonnerie, paravent commode de la juiverie internationale ?"
Tant
de haine jeté sur les francs-maçons ne fut pas sans conséquence. Le bilan des
persécutions est lourd car sur les soixante-mille frères et sœurs recensés par
la police de Vichy, six mille ont été inquiétés et près de mille ont été
déportés dans les camps de concentration.
Les francs-maçons ne restèrent pas
passifs pour autant puisqu' ils créèrent un réseau de résistance intitulé :
Patriam Recuperare et un journal clandestin : La Nouvelle République.
Marquès-Rivière
fuit la France dès la fin de la guerre sentant que ses positions ne lui
éviteraient pas la peine capitale.
À la Libération, Jean Marquès-Rivière, Robert Muzard
et Jean Mamy furent épurés pour collaboration avec l'ennemi.
Le 25 novembre 1945, Muzard fut condamné à
trois ans de prison.
Marquès-Rivière, qui s'était exilé, fut condamné à mort
par contumace et à la dégradation nationale.
Jean Mamy - qui avait également été journaliste à
L'Appel de Pierre Constantini (leader de la Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne) et au journal collaborationniste
Au pilori
fut condamné à mort et exécuté à la forteresse de Montrouge le 29 mars 1949.