Mieczysław Weinberg : 3 Sonates pour violon et piano
Arion ARN68839

Ensemble des Équilibres
Agnès Pyka (Violon)
Laurent Wagschal (Piano)
8 juin 2018
1:04:32

https://www.youtube.com/watch?v=HopD77aCHUg

 

Il y a dix ou quinze ans, seuls les connaisseurs savaient qui était Mieczysław Weinberg. Puis, des auteurs comme David Fanning, Per Skans, Tommy Persson, Martin Anderson ou Robert Reilly
(dans Surprised by Beauty : A Listener’s Guide to the Recovery of Modern Music) l’ont fait découvrir avec passion à un auditoire restreint, mais croissant.
Et aujourd’hui Weinberg est l’archétype même du grand compositeur méconnu qui connaît une renaissance, hélas, posthume : Weinberg est décédé, dans une large mesure, oublié et ignoré, victime de la maladie de Crohn, le 3 janvier 1996.
Pour employer une formule concise, Weinberg est «comme Chostakovitch, mais sans le sourire». Ce bon mot joue sur l’image sinistre et sombre de la musique de Dimitri Chostakovitch, que Weinberg pouvait reproduire sans la moindre difficulté.
Mais ceux qui ne savaient pas combien la relation de Weinberg avec son ami et collègue plus âgé de treize ans était réciproque le rejetaient comme un clone inférieur.
Weinberg contribua lui-même à cette fausse perception qu’on avait facilement de lui en disant : «Bien que je n’aie jamais pris de leçons avec lui, je me considère comme son élève, comme quelqu’un de sa famille».
Weinberg était pourtant capable de faire preuve d’humour et d’esprit, et pas seulement de gravité.