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Hommage to Jaroslav Ježek Rudolfinum Jazz Orchestra / M.Svoboda Cube-Metier MJCD2739 Total Time 69:43 |
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Jaroslav Ježek (1906-1942) Piano Works Czech Radio CR05682 (cf. Panton 710 428-429-430-2) Jan Novotny, piano |
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Jazz Inspiration
(1998) Pavel Fiedler – sopránový saxofon Roman Fojtíček – altový saxofon Pavel Škrna – tenorový saxofon Jiří Hanzlík – barytonový saxofon Hosté: František Uhlíř – kontrabas Jaroslav Šolc – flétna |
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Jaroslav Jezek 100č Anniversaire Multisonic 3106982531 Jazz at Prague Castle Vol.13 2006 |
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Czech Avantgarde 1918-1938 Steffen Schleiermacher, Piano MDG 613 1158-2 |
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Jaroslav Ježek Radioservis CR 0340-2-331 2009 |
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Jaroslav Ježek Prague String Quartet & Rejcha Wind Quintet Date Released: 15 aoűt 2008 Supraphon Music |
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Dvorák : Concerto for Piano and Orchestra Ježek : Concerto for Piano and Orchestra June 17, 1997 Supraphon SU3325-2 |
Musique
tchčque en exil Mes chers compatriotes immigrants... Hier, j’ai commencé Activités du chef de chśur des Andes La premičre fois, j’avais environ 20 personnes lŕ-bas. Ainsi J’espčre que s’il n’y a pas de qualité dans le chśur, la quantité le remplacera. Sinon, je ne sais vraiment plus rien. Je fais du café et parfois il a un niveau décent. Une fęte, j’ai męme joué dans les parcs. Donc je pense que je serai sur la fin et un peu pratique... D’une lettre ŕ Voskovec et Werich, daté ŕ New York, 21/03/1940 [Journal de New York, 1942].
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J’ai terminé un de mes autres opus et je l’ai déjŕ joué Rudolf Firkušný,
qui me semble l’aimer beaucoup. C’est Sonate pour piano. Je le fais depuis
un peu longtemps pour ętre comme je suis ŕ d’autres moments Avant cela, il
composait beaucoup plus vite. Mais il me semble que c’est dans l’ensemble
Un travail trčs décent qui peut aussi bien me représenter. Aprčs avoir
terminé cette Sonates J’ai maintenant un appétit beaucoup plus grand pour
le travail ultérieur, parce que je recommence Je comprends un peu et je ne
pense pas ętre un aussi mauvais compositeur que je le suis dans
Derničrement, il a tellement réfléchi ...
... comme je vous l’ai dit la derničre fois, j’ai lu dans le Times, qu’au
Festival international de musique qui s’est tenu ŕ New York ce mois-ci,
L’exécution de ma composition est également rapportée. Alors profitez-en
avec moi Vous n’avez pas ŕ le faire, parce que mon truc ne sera pas fait
lŕ-bas. Je ne connais pas exactement les raisons, mais J’étudie
progressivement l’ensemble, si possible. L’un d’eux blâme l’autre et
personne ne veut l’admettre... Alors, comment cela se passe-t-il pour
Jusqu’ŕ présent, je n’ai pas été heureux ici non plus... Mais cela n’a pas
d’importance. Je vais donc recommencer et voir plus tard. En attendant, je
continue ŕ composer, et J’espčre écrire quelque chose dans ce monde
aussi...
Jinak si stale jeste pilne komponuju, ackoliv nevim pro Koho a bude-li to
mit nejakou cenu a vubec... ![]()
Et maintenant, je vais vous donner un petit coup d’śil pour que vous
sachiez de quoi il s’agit. La mélodie s’en va. Le début est donc une
citation fidčle du talon de Beethoven Une symphonie qui, męme dans ma
mélodie, est trčs révolutionnaire. Vient ensuite Refrain, qui est écrit en
majeur et est considérablement plus joyeux et solennel. Les premičres
notes des refrains sont ŕ nouveau rythmées par Morse V. Viennent ensuite
plusieurs tact plus joyeux et, je dirais, plus sincčre et plus simple. Ces
tons ŕ leur tour rappellent les tons de Smetana de Blaník, oů il y a une
marche similaire et pour représenter l’arrivée des chevaliers Blaník, qui
sont pręts ŕ se battre. Alors suivi de répétition et vers la fin, vous
pouvez entendre les rythmes de Morse V. ... Demain Peut-ętre que je
sortirai ŕ nouveau pendant quelques jours et que j’aurai une paix
merveilleuse et, espérons-le, Dans ce cas, il y aura des idées musicales.
Il est maintenant dommage que Nous sommes si éloignés l’un de l’autre et
nous ne pouvons pas nous mettre d’accord sur tout verbalement comme nous
le pouvons. C’était dans le bon vieux temps. ![]()
Quant ŕ moi, avec ma modestie, je suis assez heureux que Je peux toujours
ętre ŕ New York, car c’est en fait la ville de mes ręves Et surtout quand
ici dans l’ensemble je tiens bon et je suis parfois assez satisfait.
Peut-ętre męme ici avec le temps, je me tiendrai debout et je n’aurai ŕ
miner personne existence au poison. Dans l’ensemble, mon état s’est déjŕ
beaucoup amélioré cette année et je crois que ce sera encore mieux l’année
prochaine, au moins pour Je fais différentes courses ŕ cela. Une vie aussi
humble me suffira, et pour moi satisfaisant... |
Jaroslav Ježek [25.9.1906, Prague - 1.1.1942, New York] Jan Löwenbach. « Compositeurs et musiciens tchécoslovaques en Amérique. » Musical Quarterly,3 (1943): 324-326. Jaroslav Ježek a étudié la composition ŕ Prague Conservatoire sous la direction de Josef Suk, compositeur trčs cultivé qui lui-męme a porté le lyrisme subjectif et l’impressionnisme coloriste dans le plus formes symphoniques modernes subtiles et audacieuses mais a laissé ses élčves complets liberté dans leur propre expression ou choix de direction. Ježek, qui était un garçon malade et presque aveugle depuis sa naissance, a vécu de sa jeunesse complčtement dans le monde de l’imagination musicale. Il a surmonté tous les difficultés que son physique avait mises sur le chemin de son général et éducation musicale. Il entre au Conservatoire de Prague ŕ une époque oů le Les jeunes de la République tchécoslovaque ont connu une nouvelle vie libre - et avec c’est l’invasion des danses modernes et de la musique jazz américaine. Ježek lentement élaboré un plan trčs délibéré pour acclimater la rythmique spéciale et caractéristiques instrumentales de la musique jazz dans le monde trčs différent de la musique tchčque mélodieuse. LeConcerto pour piano et orchestre, sa graduation lorsqu’il quitta le Conservatoire en 1927, est la premičre preuve de la sérieux de son ambition. Ŕ cette époque, il a enthousiasmé l’enthousiasme du jeunes musiciens, mais horrifié les conservateurs. Ježek a rapidement eu la chance de rencontrer deux jeunes hommes qui ont réussi ŕ utiliser son habileté et son talent dans leur propre théâtre, qui a réalisé des revues extręmement originales et vivantes remplies d’actualité satire politique. Jan Werich et Jiri Voskovec avaient fondé ŕ Prague le « Théâtre Libéré », qui pendant plus de dix ans est devenu le scčne oů, de la maničre la plus amusante, les absurdités de notre temps étaient ridiculisé et exposé dans le grotesque, pseudo-historique ou purement fantastique Joue. Ces deux clowns intellectuels ont attaqué, dans des dialogues pleins d’esprit, la sagesse pédante, l’hypocrisie morale, les inanités du totalitarisme, et les erreurs de la démocratie. Toutes leurs improvisations étaient remplies de Esprit libre de la jeune république démocratique. Ježek les a trouvés de maničre innée sympathique et est ainsi devenu, en peu de temps, quelque chose comme Offenbach de la République tchécoslovaque. Au cours de la décennie 1928-38, Ježek composa, pendant vingt revues et pičces de théâtre jouées sur cette scčne, nombreux chants, danses, marches, et des scčnes entičres qui n’ont pas seulement été fredonnées et chantées par la jeunesse de Prague de toutes les classes mais ont été trčs appréciées par les connaisseurs de musique. Il y a quelques pičces dérivées de poids plus léger parmi eux; mais le meilleur parmi les Ils sont parfaits ŕ leur maničre, tant sur le plan artistique que technique. Męme Stravinsky et Kurt Weill ont parlé de ces compositions avec le plus grand respect. Bien que Ježek ait effectivement condamné l’opéra comme un art obsolčte De plus, plusieurs des scčnes qu’il a composées pour ces revues ne sont pas trop retiré du style que Busoni a introduit sur scčne dans son alambic opéra-comique Arlecchino insuffisamment apprécié. Mais ŕ côté de ces śuvres, qui ont introduit les tournants de Mélodie tchčque dans les rythmes des danses modernes - les tangos et les renards, Charlestons et Rhumbas, Valses et Blues - il y avait un autre courant de Les compositions de Ježek pour orchestre et musique de chambre, dans lesquelles le Des éléments de la musique jazz, prédominants dans les premičres compositions, se sont lentement perdus leur blatisme original et combiné avec les polyrhytmiques audacieux du voix instrumentales. SaFantaisie pour pianoetviolon Concerto (tous deux écrits en 1930) et surtout ses petites pičces pour piano et laSonate pour violon (1933), jouée au festival de la Société internationale de musique contemporaine de Florence en 1935, montrer les tentatives de Ježek pour assimiler les rythmes du jazz dans le mouvement structurel des voix, ainsi que son avancée progressive de l’atonal des grappes d’accords ŕ des conceptions plus claires de la modulation planifiée. Ceci La simplification progressive de son expression est la plus évidente dans son dernier composition écrite ŕ Prague pendant la mobilisation de septembre 1938 (Rhapsodie pour piano) et dans les compositions écrites ŕ New York en 1939-41, en particulierToccata, Sonate pour piano et la premičre Mouvement d’unquatuor ŕ cordes inachevé. Ce sont des pičces pleines de des rythmes vifs, clairement planifiés, restreints dans l’utilisation de une audace harmonique, intentionnellement moins provocante que ses śuvres antérieures, plein d’échos lointains de rythmes et de mélodies tchčques. Il est dommage que Ces débuts d’un style nouveau et individuel ont été interrompus de sorte que prématurément. List of Works Piano Music Chamber Music Orchestral Music Vocal Music Stage Music Music for "Liberated Theatre" Film Music Published Scores (classical music) Sonatina for Piano [Orbis, 1949] Autographs and Manuscripts The National Museum Selected Discography
Bibliography Holzknecht, Vaclav. Jaroslav Ježek. Praha: Horizont,
1982. Links The Jaroslav Ježek
Centenary Exhibit - an exhibit presented by the Czech Museum of Music
at the occasion of the composer's centennial anniversary Listen Listen to Jaroslav
Ježek's voice - from the archives of Czech Radio. This audio is in the "Ogg Vorbis" format. You will need to have WinAmp installed to play it. |
Par Jaroslava Gissubelova [18-09-2002]
© 2000-2006 The Kapralova Society
This page is part of our internet project dedicated to Czech music in exile.
96 ans se seront écoulés, le 25 septembre, depuis la naissance, en 1906, ŕ Prague, de Jaroslav Ježek, compositeur et pianiste de génie et maître de l'originalité au sens le plus valable du mot. Jaroslav Ježek est de ceux dont la vie n'a pas été longue mais qui nous ont laissé une oeuvre műre et exceptionnelle, transcendant leur époque. Tout cela en dépit des problčmes graves de santé, dont Ježek souffrait: non seulement il était frappé de cécité mais il souffrait aussi de troubles de l'audition. L'anniversaire de ce compositeur est commémoré par les Tchčques, mais aussi par les compatriotes en Amérique, oů Ježek s'est réfugié devant le fascisme en 1938, et oů il a épousé une Tchéco-Américaine, Frances, quelques jours seulement avant sa mort, le 1er janvier 1942. Le nom de Jaroslav Ježek est inséparable de l'čre du jazz, et de l'avant-garde théâtrale d'entre les guerres dans notre pays, il est lié aussi aux compositions de musique classique, créés en Amérique. Aujourd'hui, c'est le Conservatoire de Prague qui porte son nom. Au centre ville de Prague, rue Kaprova, on peut visiter aussi son appartement, aménagé en musée. Le meilleur moyen pour rapprocher la personnalité de Jaroslav Ježek, c'est d'écouter un morceau de sa musique. Sa composition la plus connue, "Le monde bleu foncé" /Tmavomodry svet/, saisit ses sentiments les plus intérieurs, sa maničre de concevoir, en tant qu'aveugle, le monde.
Lorsque le premier janvier 1942, son monde bleu s'est éteint pour toujours ŕ l'hôpital de l'Université Cornell ŕ New York, Ježek n'avait que 35 ans. On dirait que le sort voulait compenser sa santé fragile et sa cécité par un talent musical exceptionnel. A sa naissance, tout le monde admirait la couleur de ses yeux bleus, avec un petit point noir prčs de la pupille droite. La vérité a cependant été beaucoup plus prosaďque: il souffrait de leucome. L'opération qui a suivi, est restée sans résultat: pour le reste de sa vie, il percevait le monde comme un immense univers bleu foncé. Cette couleur fatale est devenue la sienne au sens le plus profond du mot: il écrivait sur des papiers bleus, il utilisait des enveloppes bleues, il portait des costumes bleus, sans que ce soit de sa part une façon de s'exhiber. La tristesse et la nostalgie de ses compositions a été une tristesse de la vie, pas une amertume. L'ignorance absolue de l'idée de la mort n'a pas été une résignation. L'élégie de ses blues ne portait pas en soit une goutte de désespérance.
En 1921, Ježek a été admis au Conservatoire de Prague, oů il a surpris la commission par le choix des compositions de Maurice Ravel et Paul Hindemith. Durant ses études, il a de plus en plus penché vers le jazz et la musique de danse. Ainsi, Duke Ellington, Louis Armstrong et George Gershwin sont devenus ses auteurs préférés, Gershwin un peu plus encore grâce ŕ sa Rapsodie en bleu, couleur de Ježek... Bientôt, il a choqué les professeurs par ses propres morceaux, unifiant la musique classique aux éléments du jazz. Tel est le cas de son Concerto pour piano et orchestre, la composition de fin des études, dans lequel Ježek a utilisé les formes de fox-trot, de tango et de charleston, interprétées avec des instruments de jazz, y compris la batterie des tambours. Dans les années suivantes, il a composé une série d'oeuvres classiques, inspirées souvent par la création des počtes tchčques Jaroslav Seifert et Konstantin Biebel qu'il recevait d'ailleurs souvent chez lui, dans son appartement pragois, rue Kaprova, aujourd'hui transformé en musée Jaroslav Ježek. Ces oeuvres sont cependant restées limitées ŕ un cercle restreint d'auditeurs. Seule sa musique composée pour le Théâtre d'avant-garde "Osvobozené divadlo" - théâtre libéré - de Voskovec et Werich lui a valu une popularité générale auprčs de toutes les couches de la population. Aprčs avoir fait un stage d'un an ŕ Paris, Ježek a accepté, en 1929, l'offre du légendaire duo artistique Voskovec et Werich de créer pour leurs pičces d'avant-garde la musique scénique et des chansons qui sont restées populaires jusqu'ŕ aujourd'hui: La vie n'est qu'un hasard, La chanson de Golem, les marches Le ciel sur la terre, Je chante l'Espagne, L'Europe appelle, etc.
Autant la musique de Jaroslav Jezek est joyeuse et envoűtante, autant sa vie était difficile. Le musicien était mal voyant et mal entendant, depuis son enfance. Il a étudié la musique au conservatoire de Prague et fait un stage de six mois ŕ Paris. Son nom est ŕ jamais lié au théâtre pragois « Osvobozene divadlo » (Théâtre Libéré) et ŕ deux acteurs célčbres qui y ont joué, ses amis Jiri Voskovec et Jan Werich. Sur cette fameuse scčne d'avant-garde tchčque, les trois artistes ont monté, dans les années trente, des spectacles hors du commun, dans lesquels ils ont critiqué, avec beaucoup d'humour et d'ironie, la situation politique de l'époque. Les spectacles, Jaroslav Jezek les agrémentait de chansons, devenues trčs populaires, aimées d'un large public et chantées jusqu'ŕ nos jours. Les chansons d'abord apolitiques commençaient de plus en plus ŕ réagir ŕ la menace venant du Reich allemand. Rien d'étonnant que le 10 novembre 1938, deux mois ŕ peine aprčs Munich, le théâtre ait été interdit. Face au danger mortel que représentait la Gestapo, Voskovec, Werich et Ježek ont opté pour le salut de l'émigration et se sont installés aux États-unis. Aprčs la guerre, Jan Werich, est rentré en Tchécoslovaquie, oů il a continué de monter, avec d'autres acteurs, des spectacles satiriques. Jiri Voskovec, lui, est aussi revenu, mais seulement pour une courte période, avant que les communistes n'arrivent au pouvoir. Seul Jaroslav Jezek, est resté, involontairement, en exil, d'autant plus difficile ŕ cause de sa cécité. Au fond, il nourrissait l'espoir de revenir un jour ŕ Prague... Les deux années qu'il a passées aux États-unis, étaient, pour lui qui était tellement attaché ŕ son pays et ŕ sa mčre, assez sombres. Souffrant, en plus, d'une maladie du rein, il a quand męme enseigné ŕ une école de musique et fondé une chorale tchécoslovaque. A New York, il a eu, ŕ part Voskovec et Werich, encore une âme soeur : Frantiska Becakova, une émigrée tchčque. Le musicien l'a épousée, quelques jours seulement avant sa mort... Les mélodies de Jaroslav Ježek, musicien phénoménal, sont, nous l'avons déjŕ dit, toujours aimées et jouées. Ses compositions se comptent par dizaines : musiques de théâtre, de danse et de films, inspirées de jazz, et aussi des concertos pour piano, violon et orchestre. Ses derničres paroles confiées ŕ son ami Rudolf Firkusny ŕ l'hôpital de New York: "Je voudrais seulement voir Prague" sont restées inaccomplies. Jaroslav Ježek est mort le 1er janvier 1942. Il avait 35 ans, comme Mozart.
I. Dílo hudební
a) artificiální hudba
Orchestrální hudba
Koncert pro klavír a orchestr (1927, prem. Praha 23. 6. 1927, Česká
filharmonie, kapesní partitura Panton, Praha 1961, LP Panton 1986, 1989, CD
Panton 1996, Supraphon 1997).
Micarém. Symfonický obraz (1928–1930, patrně nedokončeno, neprovedeno,
notový materiál nezvěstný).
Fantasie pro klavír a orchestr (1930, prem. Praha 24. 6. 1930, Česká
filharmonie, studijní partitura Panton, Praha1986, LP Panton 1973, 1978, 1989,
CD Panton 1996).
Koncert pro housle a orchestr dechových nástrojů (1930, prem. Praha 26.
9. 1930, Česká filharmonie, klavírní výtah Panton, Praha 1976, LP Panton 1978,
1989, CD Panton 1996).
Symfonická báseň (1936, prem. Praha 25. 3. 1936, FOK, studijní partitura
Panton, Praha 1980, LP Panton 1982, 1987, 1989, CD Panton 1996).
Komorní skladby
Appassionato pro housle a violoncello (1927).
Dechový kvartet pro flétnu, dva klarinety a fagot (Serenáda)
(1927, prem. Praha 29. 4. 1929, LP Panton 1989, CD Bonton/Panton 1996).
Dechový kvintet (1931, prem. Praha 24. 4. 1931, LP Supraphon 1970, 1971,
Panton 1982, 1989, CD Bonton/Panton 1996).
Scherzo pro flétnu, hoboj, dva klarinety, lesní roh, 3 housle a kontrabas
(z filmu Pudr a benzin, prem. Praha 15. 1. 1932).
Smyčcový kvartet č. 1 (1932,
prem. Praha 18. 5. 1932, LP Supraphon 1970, Panton 1978, 1979, CD Bonton/Panton
1996).
Sonáta pro housle a klavír (1933, prem. Praha 17. 11. 1933, partitura
Orbis, Praha 1951, LP Supraphon 1966, Panton 1982, 1989, CD Bonton/Panton 1996,
Supraphon 2001).
Duo pro dvoje housle (1934, prem. Praha 4. 12. 1934, partitura Hudební
matice Umělecké besedy, Praha 1949, Panton 1975, 1989, CD Bonton/Panton 1996).
Suita pro dechové kvinteto, ze scénické hudby k Molierově hře Don Juan
(1937, LP Supraphon 1970, CD Bonton/Panton 1996).
Smyčcový kvartet č. 2 (pouze
věta Allegretto) (1941, prem. New York 16. 4. 1942).
Klavírní skladby
En Caffé a Place Bastille, pro klavír (1927).
Suita pro čtvrttónový klavír (1927).
Sonatina pro klavír (1928, prem. Praha 16. 3. 1928, tisk Orbis, Praha
1949, Supraphon, Praha 1976 ve sborníku Dítě už tu dávno není, LP Panton 1975,
1989, CD Bonton/Panton 1996).
Malá suita pro klavír (1928, prem. Praha 17. 2. 1929, tisk Hudební matice
Umělecké besedy, Praha 1937, LP Panton 1986, 1989, CD Bonton/Panton 1996,
Multisonic 2006, 3. část Marche upravil E. Zámečník pro 9 žesťových
nástrojů a bicí (BBB), prem. Mezinárodní hudební festival Brno 1984).
Tři strážníci (ze hry Premiéra Skafandr, klavírní verze, 1928, CD
Multisonic 2006).
Largo. Allegro (Fox), pro klavír (1929).
Bugatti Step (předehra ke hře Don Juan & Comp., tisk klavírní
verze Hudební matice Umělecké besedy 1931, LP Supraphon cca 1966, Panton 1989,
CD Bonton/Panton 1996, Multisonic 2006).
Isabel – Waltz (ze hry Don Juan & Comp. (klavírní verze, 1931, CD
Multisonic 2006).
Capriccio pro klavír (1932, prem. Praha 27. 10. 1932, notový ani zvukový
záznam skladby nebyl pořízen).
Etuda pro klavír (1933, prem. Praha 26. 1. 1933, tisk Orbis, Praha 1949,
LP Panton 1986, 1989, CD Bonton/Panton 1996, Multisonic 2006).
Bagatelles [pour] piano a deux mains (1933, prem. Praha 26. 1. 1933, tisk
Hudební matice Umělecké besedy, Praha 1933, LP Panton 1986, 1989, CD Bonton/Panton
1996, Multisonic 2006).
Tanec loutky (ze hry Svět za mřížemi, klavírní verze, 1933, CD Multisonic
2006).
Rapsodie pro klavír (1938, prem. Praha 9. 5. 1938, tisk Orbis, Praha
1949, LP Panton 1975, 1989, CD Bonton/Panton 1996, Multisonic 2006).
Valčík Jarní vítr (ze hry Pěst na oko, klavírní verze, 1938, CD
Multisonic 2006).
Toccata pro klavír (1939, prem. Praha, 14. 3. 1953, tisk Orbis Praha,
1949, LP Panton 1975, 1989, CD Bonton 1996).
Grande valse brillante pro klavír (1939, prem. Praha, 18. 9. 1966, Jan
Vedra, CD Klavír Jaroslava Ježka, Multisonic 2006).
Sonáta pro klavír (1940-41, prem. New York 29. 4. 1944, tisk Hudební
matice Umělecké besedy, Praha 1949, Supraphon, Praha 1976 ve sborníku Dítě už tu
dávno není, LP Supraphon (nedatováno), Panton 1975, 1989, CD Bonton/Panton
1996).
Vokální skladby
Písničky (Chansony). 5 písní pro vyšší hlas s průvodem klavíru, slova
Vítězslav Nezval a Jaroslav Seifert (Básník, Benátská gondoliera, Blues,
Chanson, Morava) (1926–27, prem. Praha 16. 12. 1932,
tisk Panton, Praha 1983 (ve sborníku Jaroslav Ježek: Šest písní), LP Panton 1973
(komplet s vloženou písní Náhrobek Donu Juanovi z cyklu Rychlíkem),
1989 (výběr), CD Bonton/Panton 1996).
Rychlíkem [pro střední hlas a klavír] (Ujedu lidem do Afriky, slova
Vítězslav Nezval, O Rose, You Are Sick, slova William Blake, Monsieur Miroir,
slova Philippe Soupaoult, Meine kleine Puppe, slova Kurt Schwitters, Náhrobek
Donu Juanovi, slova Jean Cocteau, Píšťalka, slova
Vítězslav Nezval) (1926–27, prem. Praha, 15. 6. 1927, tiskem píseň Náhrobek Donu
Juanovi ve sborníku Jaroslav Ježek: Šest písní, Panton, Praha 1983, LP Panton
1989 (výběr) , CD Bonton/Panton 1996).
Kalendář [cyklus pro střední hlas a klavír], slova Pirre Albert Birot v
přebásnění Karla Čapka (Sv. Valentin, Sv. Prudence, Sv. Mamert, Sv. Anděla, Sv.
Valerie, Sv. Rafin, Sv. Cyr) (1927, prem. dvou částí Praha 15. 6. 1927, tisk
Supraphon ve sborníku Dítě už tu dávno není, 1976,
LP Panton 1989).
Perly a růže. Ženský sbor, slova Li-tai-pe, překlad Bohumil Mathesius
(1927, věnováno Pěveckému sdružení pražských učitelek).
Milostná, pro zpěv a klavír, slova Jan Knob (1927).
Čtverák Pierrot, pro hlas s doprovodem flétny, klarinetu a klavíru, slova
František Halas (Pierrotova svatba, Svatební noc, Osm hodin, Čtverák) (1929,
původně pro stejnojmennou Laforgueovu komedii, LP Panton 1989, CD Bonton/Panton
1996).
Lamento e trionfo. Parodie na italskou koloraturní árii, slova J. L.
Budín [Jan Löwenbach] (1929, prem. Praha 12. 2. 1929).
Přípitek svatvečerní, pro zpěv a klavír, slova Václav Řezáč (1929).
Uhodilo, Pánbůh s námi, pro zpěv a klavír, slova Josef Václav Sládek
(1929).
Čtyři písně pro vyšší hlas s průvodem klavíru (Hlad, slova Konstantin
Biebl, Děti, slova týž, Pastel, slova Vítězslav Nezval, Štědrý večer, slova
Vilém Závada (1930–33, prem. Praha 26. 1. 1933).
Serenáda, pro zpěv a klavír, slova Vítězslav Nezval (1935).
Jsem ten dům, v němž straší, pro zpěv a klavír, slova André Breton
(1935).
Dvě písně na Puškina s doprovodem kytary (1936, LP Panton 1976, 1989, CD
Bonton/Panton 1996).
Dobrou noc. Píseň na slova Karla Hynka Máchy (1937, prem. Praha 21. 4.
1937, tisk
Hudebmí matice Umělecké besedy 1949).
Modlitba, pro zpěv a klavír, slova Josef Svatopluk Machar (nedatováno).
Dětské sbory na básně Vítězslava Nezvala (Na poli je černá zeď, Černý
hrozen dozrává, V jednom malém domě, Už je večer (1938, LP Panton 1973, LP
Panton 1989, CD Bonton/Panton 1996).
My všichni víme. Píseň (provedená v New Yorku 9. 3. 1939, nedochováno).
[Písně české, slovenské a ruské] v úpravě pro mužský sbor (Keď sa Janík
na vojnu bral, Poljuško, pole aj. (1940-41, prem. New York 6. 4. 1941,
nedochováno).
[Písně české, slovenské a ruské] v úpravě pro ženský sbor (Ej, nepi koník
vodu aj. (1941, prem. New York prosinec 1941, nedochováno).
Vítězné V, slova Jiří Voskovec, Jan Werich a Adolf Hoffmeister (1941,
faximile ve sborníku Jaroslav Ježek, New York 1942, tisk Hudební matice
Umělecké besedy, Praha 1948).
Ne. Ženský sbor, slova Josef Václav Sládek (1941, prem. New York prosinec 1941).
Balet
Nervy, [malý] balet o dvou dílech pro ženský sbor a malý orchestr (1928,
prem. Vinohradské divadlo 1928, LP Panton 1973, 1978, 1989, CD Bonton/Panton
1996).
b) hudba k divadelním útvarům Jiřího Voskovce a Jana Wericha
Růže z Jericha. Skeč (1927).
píseň [Pane duchovní]
Premiéra Skafandr.Veselohra (1928, prem. Praha 12. 3. 1929, 161 repris).
Předehry ke 3 aktům, Tři strážníci (foxtrot), Zasu (waltz), Skafandr Fox.
Varieté Revue (prem. Brno 5. 5. 1929).
starší i nová čísla, patrně i skeč Babylon s písní Tmavomodrý svět.
Líčení se odročuje. Detektivní komedie (1929, prem. Praha 19. 10. 1929,
37 repris).
Dvě předehry, z nich Vest Pocket Stomp je na motivy z Vest Pocket Revue,
předehra ke III. jednání použita v následující revui
Fata Morgana. Jazzová revue (1929, prem. Praha 10.12.1929, 117 repris).
Fata Morgana Fox (jako předehra a ústřední píseň), Každý trestanec nese si ranec
(vokální kvartet, původně Mottlova parta), Ctihodní šejkové a krásné bajadéry (melodram
sester), Poprava (zpěv na melodie písní Vyletěla holubička, Nepůjdu domů, Holka
modrooká, Ide Marína a Na Bílé hoře), Ty, ty, pšt, pšt, dej si pozor (zpěv na
melodii cizího foxtrotu „ I Lift Up My Finger And I Say Tweet! Tweet!“),
Kaučukový tanec (na cizí melodii „My Black Birds“, toto číslo bylo brzo vyřazeno),
Měsíc je má hvězda (waltz na slova „Jedna je zeměkoule…“), Diga, Diga, Do (aranžmá
jako balet a píseň), Bloody Moon Rhapsody (též Rapsodie krvavého měsíce, pro
orchestr), Equatorial Rag (balet), Roztržitý démon (původně Pět strašidel, šlágr
Ference Futuristy v jeho podání), Šest mušketýrek ještě po 20 letech (tanec
Girls), Why do I Love You (aranžmá cizí písně), (Píseň) na melodii Sonny – Boy,
Breakaway (aranžmá cizí písně se slovy „Mám nebo nemám…“), Líčení III (balet,
původně předehra ke III. Jednání „Líčení se odročuje“), Mám zdejší atmosféry
plné plíce (nebo Libování si ve zvucích, pro mužskou vokální skupinu Mottlova
parta).
Ostrov Dynamit . Revuální parodie (1930, prem. Praha 11. 3. 1930, 101
repris).
Dynamit Fox (jako předehra a ústřední píseň), Pět posvátných uzlů (zpěv a tanec),
Prélude (orchestr), Timbuktu - ta-da (původně Um tada, um tada, da, da, da,
foxtrot pro Mottlovu partu a tanec girls), Idyla tropická (Duet Caroliny a
Christchurche na melodii Flower of Love), Tmavomodrý svět (blues, původně pro
skeč Babylon), Válečný tanec, Útěk do hor (aranžmá Weary Blues pro balet),
Rytmické námluvy (balet na hudbu Rhapsody in Rhythm), Idyla nordická (duet),
foxtrott Tři strážníci a waltz Zasu z „Premiéry Skafandr“ Žlutá zimnice (pantomima),
Nejni… (též Nic není, aranžmá písně „That´s Your Baby“), Umča, umča, tadada (onomatopoická
píseň), Píseň o smutném gigolovi, Pět strašidel, Pod sopkou, za sopkou (aranžmá
lidové písně „Pod dubem, za dubem“).
Sever proti Jihu. Válečná revue (1930, prem. Praha 1. 9. 1930, 158
repris).
Prolog Démona války (melodram), Preludium 1., 2., 3. (orchestr), Mercedes (tango
s parodií), Virginia (aranžmá cizí písně s tanečním sólem, též jako mezihra)
Recitativ a árie majora Wartona, Já se svým stínem (Me and Me Shadow, aranžmá
písně pro Buffalo Billa), Hvězdy Severu (baletní intermezzo), Pochod neutrálů
(na repetici refrénu tančí Girls), A já nedělám (refrén a předrefrén, aranžmá
písně Roberta Browna „Singing in the Rain“), Hvězdy Jihu (baletní intermezzo,
aranžmá), Sever proti Jihu (baletní intermezzo), Fanfáry (Virginia – Na
aristokratické půdě Virginie), O ya ya foxtrot.(aranžmá), Finále 1., 2.
Don Juan & Comp. Revue o 7 obrazech (1931, prem. Praha 13. 1. 1931, 114
repris).
Bugatti step (předehra, Don Juan & Comp. Revue o 7 obrazech (1931, prem.
Praha 13. 1. 1931, 114 repris).
Bugatti step (předehra, nahraná na gramodesku jako samostatná skladba již v prosinci
1930, též ve filmu Pudr a benzin), Hymna poustevníků (původně Pochod
poustevníků), Prodám srdce (tango, 2. refrén „Každý jeho dobré srdce chválí...“
též jako Tango pro Song Club), Komandérova píseň (Ať se tančí, ať se jásá...),
Isabel Waltz (původně Na vlnách valčíku, balet), Prázdná náruč (blues), Don
Juan Waltz (mužský a ženský sbor), Půlnoční habanera (původně Tanec mrtvých na
hřbitově), Není dobrodruh jako dobrodruh (foxtrot), Chodidla (aranžmá písně
Miltona Agera a Jacka Yellena), Parodie na tango Prodám srdce, Don Parola a Don
Pandero (paso doble).
Golem. Romantická revue (1931, prem. Praha 4. 11. 1931, 186 repris).
Pochod stoprocentních mužů (jako předehra a ústřední píseň, též v revui Vždy
s úsměvem), Chmury Jeho Milosti (též Hymna Rudolfa II., píseň), Kabalistická
passacaglia, Árie náměsíčné (zpěv Sirael), Duet Sirael a Břeňka, Píseň strašlivá
o Golemovi, Nikdy nic nikdo nemá (píseň), Rudolfinská polonéza, Pražská java (původně
Java), Balada o džbánu.
Caesar.Antická féerie (1932, prem. Praha 8. 3. 1932, 191 repris).
Pochod plebejců (jako předehra a ústřední píseň), Kleopatra (tango),
Odzbrojovací pochod (původně Pochod vojna a mír), Pochod plebejců, Římské lázně
(valčík, původně V římské lázni, valčíková píseň), Ezop a brabenec (původně
Foxtrot o mravencích, z filmu Pudr a benzin), Obětování bohům (balet,
původně Obětování Osiriovi), V domě straší duch (foxtrot), Speciální refrén
předchozí písně (balet), Evropa volá (rumba), Finále (s písní Pochod plebejců).
Robin Zbojník. Pohádka (1932, prem. Praha 23. 9. 1932, 82 repris).
Biguine v hydroplánu (předehra, též ve hře Svět za mřížemi a ve filmu
Peníze nebo život), Polka o vzniku Robina Hooda pro bas a orchestr (původně
Balada o zbojníku Robinovi), Zbojnická polka (tanec a píseň), Daleká je cesta k Tiperrary
(úprava americké lidové písně), Na shledanou v lepších časech (pochod, též v revui
Vždy s úsměvem), Modlitba Lady Johanny (melodram), Ländler (původně
Sousedská), Tanec kostlivce, Chybami se člověk učí (aranžmá rumby Hermanna
Hupfelda), Proč nemohu spát (blues), Čarostřelecká árie, Polka speciálně
aktuální, Filipojakubská noc (operní výjev s árií, melodramem a intermezzem),
Faunovo dopoledne, Tanec s batony (balet).
Svět za mřížemi. Hudební komedie; (1933, prem. Praha 24. 1. 1933, 167
repris).
Tanec loutky (jako předehra), Biguine žurnalisty a opilců (skladba ze hry
Robin Zbojník), Devět řemesel (rumba), Život je jen náhoda (blues) Hymna
prohibice (sbor a girls), Opium – čínské intermezzo (balet), Černošská
rapsódie (balet), Tisíc a jeden sen (tango, původně Každému z nás), Příliš
horlivosti škodí (foxtrot, původně A to by to tak pane hrálo), Láska má právo se
smát (koloraturní / koncertní valčík), Hudba k tanci hostů, Píseň národů (též ve
hře Osel a stín), Hymna svobody (sbor).
Osel a stín. Deset obrazů o lidech a pro lidi (podnětem byl požár Říšského
sněmu v Berlíně, 1933, prem. Praha 13. 10. 1933, 187 repris).
Rhytm Feet (foxtrot - předehra), Prolog, Dionysovo elegické dystichon (melodram),
baletní hudba, Fanfára, Rytmicko-gymnasticko-zdravotní tanec, Popěvek kramářů (sbor),
Civilizace (foxtrot), special-refrén předchozí písně jako baletní hudba, Finále
(verze refrénu písně „Civilizace“), Minulost přes palubu (slowfox), Klobouk ve
křoví (blues), Zlatá střední cesta (foxtrot, původně slow-fox), Bůh suď (píseň),
Tanec lékařů (blues a fox), Píseň národů (ze hry Svět za mřížemi),
Usměrněná píseň (aranžmá skladby J. Schwartze).
Slaměný klobouk. Vaudeville, volně podle Labiche a Martina (1934, prem.
Praha 27. 2. 1934, 83 repris).
Good Evening (předehra na motivy španělských písní, též ve filmu Hej rup),
Baletní prolog, Secesní valčík (původně Valčík midinetek, na slova „Báječná je
Paříž...“ s tancem), Uha-uha-uháníme (zpěv), Vyznání lásky (foxtrot, původně
slow-fox), Kankán (balet), La la la (píseň se slovy „Když si Adama Eva brala“ s
tancem), Kam asi svět míří (píseň, původně Tři doby země evropské), Koho
svatebčané, koho hleda – hleda – hleda (sólo se sborem), Tak se naši otcové
chechtali (foxtrot).
Kat a blázen. Satirická fantazie (1934, prem. Praha 19. 10. 1934, 115
repris).
Full Hand (předehra), Prolog (fanfáry), Co na světě vadí (karioka), Mexická
hymna (sbor), Corrida del muerte (balet, původně Býčí zápasy), Cariocca sol y
umbra (zpívaná rumba), Svítá (též Serenáda, slowfox, původně blues), Šaty dělaj´
člověka (foxtrot, původně slow-fox), Když jsem kytici vázala (waltz), Bílé
sestry (balet, původně Tanec jeptišek), Kat a blázen (foxtrot), Peklo i ráj
(tango, původně Slunce a stín), Zbytková kultura (foxtrot), Eduard Grieg:
Slavnostní pochod (aranžmá).
Vždy s úsměvem. Revue aktualit (1935, prem. silvestrovské úpravy Praha
31. 12. 1934, prem. definitivní úpravy Praha 15. 1. 1935, 108 repris).
Who Stole the Tiger´s Rag (aranžmá skladby J. D. la Rocca),
Pochod stoprocentních mužů (ze hry Golem), Bujarý cabalero (píseň), Peklo
i ráj (tango z předchozí hry), Ze dne na den (též Den ze dne, blues z filmu
Hej rup), Docela lyricky (balet), Limehouse Blues (aranžmá), Good Evening (balet
z féerie Slaměný klobouk), Ta naše ponorka česká (parodie na píseň Karla
Hašlera), My vám tady zahrajeme (ze Žebrácké opery Kurta Weila, aranžmá),
Chybami se člověk učí (aranžmá rumby Hermanna Hupfelda, ze hry Robin Zbojník),
Zakázané ovoce (slowfox), Na shledanou v lepších časech (píseň z pohádky
Robin zbojník)
Panoptikum. Revue o 16 obrazech (1935, prem. Praha 9. 4. 1935, 120
repris).
Hot Fingers (předehra), Nejnovější parní flašinel (balet), Tys bratr náš (píseň
na text Karla Havlíčka Borovského), Proti větru (pochod), Stopy ve sněhu (2.
předehra), Rhapsody in Blue (aranžmá skladby George Gershwina pro balet), Ben
Akiba (píseň), Fanfára, Babička Mary (trampská píseň).
Balada z hadrů. Divadlo o prokletém básníkovi (1935, prem. Praha 28. 11.
1935, 245 repris).
Red Hot Poker (předehra), Intermezzo I, II (orchestr), Hej, pane králi (píseň),
The Beginning and the End (orchestr), Spring in Broadway (orchestr), Potopa
(rumba), Hot foxtrot (A teď na krk oprátku ti věší), taneční vystoupení Lotte
Goslar na hudbu neznámého autora, Svět na ruby (blues), Tři košile děda
Nezamysla (píseň), Tanec girls, Dáma někdejší doby (balet), Jednou byly jsme tak
pěkné (balet), Proti větru (refrén písně z revue Panoptikum).
Nebe na zemi. Divadlo o prologu a 11 obrazech s použitím staroanglické
hry od Francise Beaumonta a Johna Fletchera (1936, prem. Praha 23. 9. 1936, 107
repris).
Echoes of Music Hall (předehra - foxtrot), hádka Jupitera s Juno (melodram),
Metamorfózy (též Proměny Jupiterovy – instrumentální verze písně Nebe na zemi,
užitá jako baletní hudba), Nebe na zemi (ústřední foxtrot), Vousatý svět (foxtrot),
operní scéna s kvartetem “Buďte blahořečený“, Hostina (balet), Ani balet ani
přestavba (balet) Politické nebe na zemi (satirická varianta písně „Nebe na zemi“),
Melodram (nad mrtvými), Black Dream (orchestr), Finále s písní Nebe na zemi.
Rub a líc. Optimistická komedie (1936, prem. Praha 18. 12. 1936).
Rub a líc (foxtrot - předehra a píseň, původně Bakterie), Pra-pra-prabába mé
prabáby (foxtrot, původně Straší ve věži), Hostina chudých (Rubbish Heap Blues,
balet) Svět patří nám (později ve stejnojmenném filmu, původně Pochod optimistů),
Co viděl Klokan v horečce (balet), Strejček Hlad (blues), City Lights (orchestr,
foxtrot), O Španělsku si zpívám (tango), , Hostina bohatých (Swing Coctail,
balet), Hej rup (pochod ze stejnojmenného filmu), Evropa jaká je (píseň), Tiger
Rag (aranžmá pro orchestr).
Panorama (1937, prem. Praha 19. 4. 1937, 85 repris).
osvědčená čísla od West Pocket Revue do Rub a líc, mj. Mercedes,
Don Juan Waltz, Pochod stoprocentních můžů, Ezop a brabenec, Život je jen náhoda,
Civilizace, Hej rup.
Těžká Barbora. 19 obrazů o zmoudření Eidamských (1937, prem. Praha 5. 11.
1937, 179 repris).
Holduj tanci, pohybu (slowfoxtrot, původně Ranní ptáče dál doskáče), Vy nevíte,
co je středověk (foxtrot), Konšelská (píseň), Eidam je náš (sbor), Tragédie
vodníkova (foxtrot), Co na světě mám rád (foxtrot, původně píseň Ten, kdo se na
svět dívá), Druhá konšelská (parodie se slovy „Do vina leje špínu, pomeje...“),
Kterak týden utekl (též Sedm dnů týdně, původně Týden, balet), David a Goliáš (foxtrot),
Finále s písní Co na světě mám rád, Nobody´s Sweetheart (aranžmá hudby autorů
Gus Kahn, Ernie Erdman a Elner Schöbel), Dinah (aranžmá hudby autorů Samuel M.
Lewis, Joseph Young a Harry Akst).
Pěst na oko aneb Caesarovo finale. Příběh o divadle na divadle
(1938, prem. Praha 3. 4. 1938).
Komedianti jedou (předehra a píseň), Večerka (orchestr), Trojský kůň (foxtrot,
též Lstivý Odysseus, původně Píseň o Odysseovi), Pastorale kameníků (původně
Pastorale – commedia dell´arte), Napolitana hodnostářů (též Zlý sen, balet),
Manželky a harlekýn (balet), Lodnická (píseň a tanec), Bludný Holanďan („podle
R. Wagnera upravil Jaroslav Ježek“), Kolumbovo vejce (foxtrot, původně Čím se to
naše oko naše kochá), Píseň o Čehonovi, Záleží na nás (píseň – foxtrot, první
část je známá pod názvem Panikáři), Happy Go Lucky (orchestr), Dvě písně
Jaroslava Seiferta (melodram), Valčík Jarní vítr (balet).
Hlava proti Mihuli (fraška se zpěvy, volně podle J. N. Nestroye, 1938).
zachoval se pouze text.
Tři veteráni. Pohádka (text Jana Wericha zdramatizoval Karel Texel, tisk
DILIA leden 1963).
hudební čísla: hra na italskou harmoničku koncertinu, píseň Jen sám se dívám,
další písně s modifikovanými texty: Svítá, Konšelská, Pochod stoprocentních mužů,
Lodnická, David a Goliáš (refrén), Nikdy nic nikdo nemá, Nashledanou v lepších
časech.
Scénická hudba ke hrám, revuím a pásmům jiných autorů
Ivan Goll: Pojištění proti sebevraždě (1927).
Jean Cocteau: Svatebčané na Eiffelce (1927, uváděno společně s Visacím
stolem č. 1).
Předehra, Svatební pochod, Řeč generála, Dáma z Trouvillských lázní, Tanec depeší,
Pohřeb generálův (smuteční pochod), Čtverylka, Svatební pochod (na odchodnou).
Adolf Hoffmeister: Park (balet, 1927).
zachován fragment skici hudby k 1. aktu
Václav Lacina, Hugo Slípka, Jaromír Trojan: Visací stůl č. 1 (revue, parodující volbu
Miss Czechoslovakia, spoluautor hudby Emil František Burian,1927, uváděno
společně se Svatebčany na Eiffelce).
Jules Lafargue, úprava František Halas: Čtverák Pierrot (1927).
písně z této jsou od roku 1929 uváděny též jako stejnojmenný cyklus písní
Gilbert K. Chesterton: Kamarád Čtvrtek (1927).
zachován pouze fragment skici, který obsahuje Pochod anarchistů
Ludvig Holberg: Jeppe z kopečku (1927, notový tisk Hudební matice
Umělecké besedy, Praha, suita na LP Panton 1976).
I. akt: 1. Ouvertura, 2. Recitativ, 3. Píseň, 4. Recitativ a melodram, 5. Píseň,
6. Píseň, 7. Píseň, II. akt: 8. Entr´act, 9. Polka, III. akt: 10. Entr´act, 11.
Valse – Boston, 12. Charleston, 13. Entr´act, IV. akt: 14. Entr´act, V. akt:
Entr´act.
Marcel Achard: Malborough do boje táhne (1929).
Píseň čtyř důstojníků, Píseň pážete, Malboroughova píseň, Píseň vévodkyně,
Popěvek vévodkyně, Fanfáry.
John Ford: Giovanni a Anabella (1930).
1. Zpěv Anabelly, 2. Druhý Zpěv Anabelly, 3. Příchod kardinála, 4. Intermezzo,
5. Intermezzo, 6. Intermezzo (Chorál), 7. Intermezzo, 8. Hodokvas.
Adolf Hoffmeister – Carlo Goldoni: Zpívající Benátky (původní název
Kavárnička), 1932
1. jednání: Prélude, Duetto (Eugenio a Leandr), Píseň Ridolfova a Trappolova,
Volání a Píseň Dona Marzia, Barcarola Eugeniova, Příchod Vittorie (orchestr),
Duetto (Lisaura a Don Marzio), Stretta (Don Marzio), Píseň postillionova, Finále,
2. jednání: Prélude, Píseň Lisaury, Duetto (Lisaura, Don Marzio), Píseň Lisaury,
Monolog Ridolfův, Terzetto (Eleonora, Lisaura, Vittoria), Duetto (Lisaura,
Leander), Svatební pochod (Tempo di fox), Melodram(Tempo di Valse), 3. jednání:
[Předehra] (Tempo di fox), Fox číšníka, Duetto (Lisaura a Leander), Dialog (Recitativo
- melodram), Intermezzo, Říkánka, Říkánka (Vittorie a Eugenio), Říkánka (Tempo
di polka), Říkánka (melodram), Postillion (orchestr), Fanfára (Marcia), Melodram
(Allegro furioso), Melodram (Quasi tango), Allegro molto, Píseň Leandrova (tisk
Melantrich, Praha 1949, s. 9–91 text, s. 93–145 hudební čísla v klavírním
výtahu).
výběr z hudby LP Panton 1989, CD Panton 1996).
Vladimír Vančura: Jezero Ukereve (1936).
Píseň Lee – ina (Když se usmívala), Měla jsem čtyři dospělé syny – sólo a ženský
sbor.
William Shakespeare: Timon athénský (1936).
1. Pochod, 2. – 4. baletní hudba, 6. Šašek, 14. Motiv zlata, 15. Pochod, Zeus a dnešní doba (?)
S. J. Hsiung: Paní Studánka (1937).
1, Centrální melodie, 2. Ministerský předseda, 3. Cho ministerského předehry, 4.
Generálové, 5. Zlatá a stříbrná studánka, 7. Studánka, 8. Tanec sněhu, 10.
Hsiehova píseň, 14. S práporky si vítr hrál...,15. Píseň o věrnosti, 16. Válečný
tanec, 17. Závěrečná píseň.
Moliere: Don Juan (1937). z hudby k této hře byla v roce 1937 zpracována
Suita pro dechové kvinteto.
Nina Jirsíková, Robert Braun (choreografie): Praha volá (taneční pásmo na
hudbu Jaroslava Ježka, prem. Opera 5. května Praha, 9. 11. 1945).
Hudba k filmům
Paramount Revue (Paramount Parade). Česká verze amerického filmu
(1930).
zde použita scénka s písní Tři strážníci
Ze soboty na neděli. Drama. Scénář Vítězslav Nezval a Jindřich Honzl,
režie Gustav Machatý (1931, prem. Praha 1. 5. 1931).
Hudba k titulkům a začátečním scénám, Teď ještě ne... (fox), Slovník lásky (English
waltz), Ranní kavárna (valse), Sivá holuběnko (sólo a mužský sbor), Na tý louce
zelený, Já bych ti chtěl svěřit (refrén Slovníku lásky jako závěrečný chorus).
Pudr a benzin. Komedie. Scénář Jiří Voskovec, Jan Werich a Jindřich Honzl,
režie Jindřich Honzl (1931, prem. Praha 15. 1. 1932, videokazeta Lucerna Film
1993).
Prélude, Pudr a benzín (foxtrot – Nikdy nic nikdo nemá), Bugatti Step ze hry
Don Juan, Finále 1, Mravenci (slowfox, původně Foxtrot o mravencích, ve hře
Caesar jako píseň Ezop a brabenec), Scherzo, Finále na motivy Nikdy nic nikdo
nemá.
Peníze nebo život. Komedie. Scénář podle hry Rub a líc Jiří
Voskovec a Jan Werich, režie Jindřich Honzl (1932, prem. Praha 14. 10. 1932).
Synchronní hudba 1 - 8, (Ty jsi na tom krásně. Ženu nemáš – melodram a
následující foxtrot), Peníze nebo život, Rej vážek, Život je jen náhoda (blues
ze hry Svět za mřížemi), Pochod stoprocentních mužů (ze hry Golem),
Biguine Hydroplane (ze hry Robin zbojník), V muzeu, Finále.
Hej rup. Satirická komedie. Scénář Jiří Voskovec, Jan Werich, Václav
Wasserman a Martin Frič (pod pseudonymem Formen), režie Martin Frič (1934, prem.
Praha 26. 10. 1934, videokazeta Lucerna Film 1993).
Synchronní hudba 1 – 16, Good Evening (orchestr, ze hry Slaměný klobouk),
Ze dne na den (blues, též v revui Vždy s úsměvem), Hej rup! (pochod, též
ve hře Rub a líc).
U nás v Kocourkově. Komedie. Námět Karel Poláček, režie Miroslav Cikán
(1934, prem. Praha 23. 11. 1934, spoluautor hudby Julius Kalaš).
Šaty dělaj´ člověka (zpívaný foxtrot, též ve hře Kat a blázen)
Všudybylova dobrodružství. Kreslený film Karla Dodala na objednávku
Československého rozhlasu o šíření rádiových vln (1936, nahrávka hudby na
kazetě/CD Osvobozené divadlo 6, Supraphon 1995).
Svět patří nám. Satirická komedie. Scénář Jiří Voskovec, Jan Werich,
Karel Steklý a Martin Frič, režie Martin Frič (1937. prem. Praha 30. 7. 1937,
videokazeta Lucerna Film 1993).
Synchronní hudba 1 – 12, Stonožka (foxtrot), Svět patří nám (sbor), World is Our
(melodie Svět patří nám a Stonožka - orchestr), Ať žije Bernardek Lion.
Lidé na kře. Drama. Námět Vilém Werner, scénář Václav Wasserman, režie
Martin Frič (1936–37, prem. 5. 2. 1937, spoluautor hudby Julius Kalaš).
Píseň Echoes of Music Hall (ze hry Nebe na zemi).
Crisis, režie Herbert Kline, střih Alexander Hackenschmied.
Dlouhometrážní dokument o Československu, s použitím záznamu o Jiřím Voskovcovi
a Janu Werichovi s hudbou Jaroslava Ježka, produkce USA (1938).
Setkání. Groteska. Scénář a režie Vladimír Svitáček (1953).
Tragédie vodníkova. Animovaný film, režie J. Kábrt (1958).
Tři veteráni, podle stejnojmenné hry Jana Wericha, režie Oldřich Lipský
(1987).
Perplexmagazín 2, námět, scénář a režie Jiří Suchý (1992, spoluautor
hudby Ferdinand Havlík).
Ostatní hudba (výběr)
Budete se smát, že nemůžu spát. Foxtrot
Pochod karnevalu Umělecké besedy [pro dechový orchestr se saxofony]
(1932, partitura Hudební matice Umělecké besedy, Praha, LP Panton 1976, 1989, CD
Bonton/Panton 1996).
Píseň mladých, slova Adolf Hoffmeister (tisk Svaz mladých, Praha).
[Americké polky] pro malý dechový orchestr (1940-41,z nich Šůr polka
a Zejtra je den taky na LP Panton1976, 1989, CD Bonton/Panton 1996).
http://orelfoundation.org/index.php/composers/article/jaroslav_jezek/
Jaroslav Ježek [1906-1942] was an important composer, performer and conductor during the inter-war period in Czechoslovakia. As leader of the Ježek Big Band and composer for the Liberated Theater, his popularity was immense. Forced to flee Prague ahead of the Nazis in 1938, he settled in New York where he composed his final works, including a compelling Sonata for Piano. He died of kidney failure on January 1, 1942.
Life
Ježek was born on September 25th, 1906 (the same day as Dmitri Shostakovich). He was born with poor eyesight, and a series of operations left him nearly blind for his adult life. In addition he suffered from ear infections that impaired his hearing. He attended a special school for the blind, where he learned to play piano, cello, clarinet and guitar. Ježek tried to gain admission to Charles University to study musicology, but did not have the requisite background and was not admitted. Despite his skill, he was also refused admission to the piano department of the Prague Conservatory due to his poor eyesight, but was admitted finally for composition, and he studied there with Karel Boleslav Jirák (for more on Jirák see: http://www.musica.cz/comp/Jirák.htm#engl).
Jirák arranged for Ježek to have a stipend so he could have some experience with musical life in Paris, and it was there that he encountered jazz as played by jazz musicians, as opposed to its stylization in the works of Stravinsky, Milhaud and others. It was also in Paris where he heard Gershwin's Rhapsody in Blue which made a profound impression on him. Like Gershwin, Ježek became one of the few composers—Leonard Bernstein, Mel Powell, and André Previn come to mind—who had double careers as composers in both “jazz” and “classical” worlds. And it is only Ježek and Powell, perhaps, whose “classical” careers were as modernists. Indeed, Ježek was to have close connections with two artistic movements of considerable power: Devĕtsil and the Manes group.
Ježek completed his studies with Jirák with the composition and performance of his examination piece, the Piano Concerto, in 1927. In addition to his lessons with Jirák, Ježek also studied with Josef Suk at the Prague Conservatory, and he completed his studies there in 1929. It was at just this time that Ježek fell in with two other artists who were to play a critical role in the remainder of his musical life. Jiří Voskovec and Jan Werich had begun their fruitful association the year Ježek finished his composition studies with Jirák. They quickly created a trademark combination of edgy satire, comedic Dada, and virtuoso intellectual clowning that became the core of the Liberated Theater (Osvobozené divadlo). Ježek was the perfect foil, at once perfectly pedigreed as a classicizing musician and bringing another zany personality into the mix. Over the next decade Ježek wrote hundreds of songs for twenty different shows and reviews, as well as music for several films. In addition to this, he kept up his career as a modernist composer with a sonata and a concerto for violin, the Fantasy for Piano and several other piano works.
In 1934 the Liberated Theater had presented Kat a blázen (The Executioner and the Fool), which was reviled in the right wing press, and marked the participants as leftists in the minds of audiences and bureaucrats. It was certainly this status, as well as Voskovec's Jewish ancestry, that caused the trio to leave Czechoslovakia in 1939 in advance of the Nazi invasion. After a brief stop in Paris, Ježek settled in New York where he became a piano teacher and the conductor of a Czech choir. In poor health, Ježek composed a Sonata for Piano in 1940 and entered it in a kind of competition organized by the ISCM (International Society for Contemporary Music). Despite being informed that the piece would be performed, it was taken off the program and replaced by a piece by Viktor Ullmann. Ježek's sonata is nonetheless one of his great works, and its fate was surely a great disappointment to him.
Ježek's health continued to decline, and he died on New Year's Day 1941 at the age of 36.
Works
Despite a certain overlap, Ježek's works divide easily into those that are meant for the concert stage, and those that were part of the reviews and shows of the Liberated Theater. This overlap, however, is part of Ježek's distinction as a composer, because, often, his popular songs feature certain kinds of touches usually associated with art music, and his concert works feature “jazzy” elements.
Popular Works
Ježek's collection of songs, interludes and ballet pieces for the Liberated Theater is long and varied. Ranging from traditional foxtrots, to Latin-influenced compositions, and presented in both improvisatory and carefully composed styles, this body of work is at the very top level of contemporary European song and stands alongside the creations of Weill, Gershwin and Irving Berlin. While it is difficult to meaningfully separate Ježek's contribution to these songs from those of Voskovec and Werich (since many are true collaborations), there are some observations we can make about Ježek’s popular style.
One of Ježek's first big hits, and a piece that remains popular today, is the Bugatti Step. Written as a tribute to (or to capitalize on) the success of the racecar driver Eliška Junková, and her vehicle of choice, this rag-like work combines edginess and elegance. Beginning with the klaxon horn stylizations suggesting the car itself, the piece proceeds with a theme which is simultaneously restrained and zany. Meant perhaps to suggest the speed and sleek lines of the Bugatti, the second series of phrases creates an increasing intensity, easily read as the race itself. Ježek's combination of traditional popular style with dissonances based on the honking horn motives that open the piece become a kind of personal signature. Songs like “Život je jen nahoda,” (Life is Just Coincidence), Svíta (Shining) and “Tmavomodrý svĕt” (Dark Blue World) have become classics, and each of these uses this tendency to link popular song tropes with innovative harmonic designs (“Coincidence” uses parallel chords that forecast bop stylizations; the main theme of “Shining” is harmonized with a 6/4 chord; and “Dark Blue” jostles back and forth between two chords a third apart). “Dark Blue World” is considered by many to be Ježek's most personal work, autobiographical even. The double pun of the title becomes triple when Ježek's poor eyesight is taken into consideration. At best, the world looked “dark blue” to him. He famously composed in a space known as “The Blue Room,” which is today a museum devoted to the composer.
Various other songs involve satire and patter, such as “Šaty dĕlaj človeka” (Clothes Make the Man), Tři Strážníci (Three Policemen) and “David a Goliaš” (David and Goliath). The last of these, a hysterical send-up of the famous Biblical story was part of the show “Tĕžka Barbora,” (Heavy Barbara—referring to a piece of artillery, not a person…) and was presented as a clear reference to world events.
Though clearly Ježek's songs have models among the works of Gershwin and others (Svíta appears to be based somewhat on the Gershwin tune “Nobody but You”), there is a level of originality and freshness throughout.
Concert Works
Starting in the late 1920s and continuing for the rest of his life, Ježek wrote concert pieces, including works for orchestra and small ensemble and, occasionally, art songs. From the jazzy Piano Concerto of 1927 to his final piano sonata of 1941, Ježek wrote a collection of pieces that ensure him an important position in the history of Czech music between the wars.
Although he does not shy away from lyricism, he is not its servant. In such pieces as the Sonata for Violin of 1933 we can hear a potent synthesis of jazz and blues, local song stylizations, both popular and “folk” and the fundamental character of what might be called “Slavonic modernism.” This refers to a fusion of dissonant musical language with an essentially tonal vocabulary of the kind found in Stravinsky, Shostakovich and Prokofiev, Janáček and Martinů, and Bartók. All these composers have a tendency to avoid traditional musical notions of sentimentality.
We can hear this notably in some of Ježek's marvelous slow movements, whether the Lento e Religioso from the 1931 Wind Quintet with its alternation of funereal chorale and piercing piccolo lines, or in the exquisite blues-inflected moment buried in the center of the slow movement of the Piano Sonata, completed in 1941. In fact, we might wonder how someone with such considerable physical challenges managed to keep his spirits up, and what he might really have thought about his lot. This is impossible to say, but, while speculative, we may look for evidence of this in his slow movements, both in the way they are constructed and the nature of the material. A notable example is the Sonata for Violin which has a slow movement (Lento) in the second place, followed by another slow movement even slower, a Largo! Both of these movements are extraordinarily reflective and brilliantly uncompromising in a search for depth that is simultaneously objective and utterly personal.
Ježek's outer movements and scherzi are brilliant in style, matching syncopations—both jazzy and folk (the Piano Sonata scherzo, the Violin Sonata finale)—with powerful toccata-like elements.
Lorsque le premier janvier 1942, son monde bleu s'est éteint pour toujours ŕ l'hôpital de l'Université Cornell ŕ New York, Jezek n'avait que 35 ans. On dirait que le sort voulait compenser sa santé fragile et sa cécité par un talent musical exceptionnel. A sa naissance, tout le monde admirait la couleur de ses yeux bleus, avec un petit point noir prčs de la pupille droite. La vérité a cependant été beaucoup plus prosaďque: il souffrait de leucome. L'opération qui a suivi, est restée sans résultat: pour le reste de sa vie, il percevait le monde comme un immense univers bleu foncé. Cette couleur fatale est devenue la sienne au sens le plus profond du mot: il écrivait sur des papiers bleus, il utilisait des enveloppes bleues, il portait des costumes bleus, sans que ce soit de sa part une façon de s'exhiber. La tristesse et la nostalgie de ses compositions a été une tristesse de la vie, pas une amertume. L'ignorance absolue de l'idée de la mort n'a pas été une résignation. L'élégie de ses blues ne portait pas en soit une goutte de désespérance.
En 1921, Jezek a été admis au Conservatoire de Prague, oů il a surpris la commission par le choix des compositions de Maurice Ravel et Paul Hindemith. Durant ses études, il a de plus en plus penché vers le jazz et la musique de danse. Ainsi, Duke Ellington, Louis Armstrong et George Gershwin sont devenus ses auteurs préférés, Gershwin un peu plus encore grâce ŕ sa Rapsodie en bleu, couleur de Jezek... Bientôt, il a choqué les professeurs par ses propres morceaux, unifiant la musique classique aux éléments du jazz. Tel est le cas de son Concerto pour piano et orchestre, la composition de fin des études, dans lequel Jezek a utilisé les formes de fox-trot, de tango et de charleston, interprétées avec des instruments de jazz, y compris la batterie des tambours. Dans les années suivantes, il a composé une série d'oeuvres classiques, inspirées souvent par la création des počtes tchčques Jaroslav Seifert et Konstantin Biebel qu'il recevait d'ailleurs souvent chez lui, dans son appartement pragois, rue Kaprova, aujourd'hui transformé en musée Jaroslav Jezek. Ces oeuvres sont cependant restées limitées ŕ un cercle restreint d'auditeurs. Seule sa musique composée pour le Théâtre d'avant-garde "Osvobozené divadlo" - théâtre libéré - de Voskovec et Werich lui a valu une popularité générale auprčs de toutes les couches de la population. Aprčs avoir fait un stage d'un an ŕ Paris, Jezek a accepté, en 1929, l'offre du légendaire duo artistique Voskovec et Werich de créer pour leurs pičces d'avant-garde la musique scénique et des chansons qui sont restées populaires jusqu'ŕ aujourd'hui: La vie n'est qu'un hasard, La chanson de Golem, les marches Le ciel sur la terre, Je chante l'Espagne, L'Europe appelle, etc.
Les chansons d'abord apolitiques commençaient de plus en plus ŕ réagir ŕ la menace venant du Reich allemand. Rien d'étonnant que le 10 novembre 1938, deux mois ŕ peine aprčs Munich, le théâtre ait été interdit. Face au danger mortel que représentait la Gestapo, Voskovec, Werich et Jezek ont opté pour le salut de l'émigration. Pour Jezek, l'exil a été d'autant plus difficile ŕ cause de sa cécité. Au fond, il nourrissait l'espoir de revenir un jour ŕ Prague... La réalité a été cependant autre. Jezek a passé les trois derničres années de sa vie aux Etats-Unis. L'accueil que lui ont réservé les compatriotes, ainsi que les premiers mois se sont passés dans une ambiance agréable. Comme il s'est cependant avéré, continuer la carričre musicale a été bien difficile. L'organisation réunissant les compositeurs américains empęchait, pour des raisons de concurrence, des étrangers ŕ se faire valoir. En dépit de cela, Jezek continuait ŕ composer, en gagnant sa vie avec des leçons de chants données aux enfants des compatriotes. Son état de santé commençait vite ŕ se détériorer, d'autant plus qu'il se rendait compte qu'il ne reverrait plus sa mčre et sa soeur, ni Prague. Ses derničres paroles confiées ŕ son ami Rudolf Firkusny ŕ l'hôpital de New York: "Je voudrais seulement voir Prague" sont restées inaccomplies. Jaroslav Jezek est mort le 1er janvier 1942. Il avait 35 ans, comme Mozart.
22-09-2006 16:53 | Václav Richter
En 1927, un jeune homme passe son concours de sortie du Conservatoire de Prague avec un concerto pour piano de sa composition. C'est une oeuvre bien originale qui marie la forme classique en trois mouvements avec les danses trčs ŕ la mode en ce temps-lŕ : fox-trot, tango et charleston. Ces jours-ci nous nous rappelons le centenaire de la naissance de ce musicien incomparable qui s'appelait Jaroslav Jezek.
Le concerto plaît beaucoup ŕ deux jeunes comédiens qui lancent un nouveau théâtre ŕ Prague. Ils proposent au jeune homme de devenir le compositeur attitré de leur théâtre. Le grand trio est né : Jiri Voskovec, Jan Werich et Jaroslav Jezek deviennent protagonistes du Théâtre libéré, ensemble qui donne ŕ la satire politique une vie, une énergie et un humour irrésistibles.
Grâce ŕ la diversité de ses talents Jaroslav Jezek est aussi ŕ l'aise dans les formes musicales classiques (concertos pour divers instruments et orchestre, quatuors ŕ cordes, mélodies, sonates) que dans les genres qu'on entend en général dans les théâtres de variété. C'est sur les paroles de Voskovec et Werich que Jezek compose toute une série de chansons et de danses qui s'imposent rapidement comme véritables tubes, qu'on fredonne dans la rue et qui contribuent dans une grande mesure ŕ l'immense succčs du Théâtre libéré.
Jaroslav Jezek, Jan Werich et Jiri Voskovec
Tous les succčs de la brillante carričre de Jaroslav Jezek cachent cependant une réalité plutôt sombre. La santé du jeune compositeur est défaillante et il souffre d'une faiblesse de vue proche de la cécité. Il voit les personnes et les objets qui l'entourent en bleu et le bleu deviendra sa couleur fétiche. C'est dans la chanson « Le monde en bleu foncé » qu'il exprimera les vicissitudes secrčtes de son existence. Et la vie lui prépare encore une autre épreuve. En 1938, aprčs le traité de Munich, la situation du Théâtre libéré qui dénonçait la montée du nazisme, devient intenable. Le théâtre est fermé, Voskovec, Werich et Jezek s'exilent aux Etats-Unis. A New York, la santé de Jaroslav Jezek se détériore rapidement et il meurt le 1er janvier 1941 ŕ l'âge de 35 ans.
On rappelle souvent que le sort lui a accordé le męme nombre d'années qu'ŕ Mozart mais les deux musiciens se ressemblaient aussi par l'universalité de leurs talents, la fraîcheur et l'éternelle jeunesse de leur musique. Aujourd'hui encore, il est quasi impossible de trouver un Tchčque qui n'ait jamais entendu une chanson de Jaroslav Jezek. Quant ŕ l'autre facette de son talent, la musicologie moderne lui reconnaît une place importante dans l'évolution de la musique tchčque de la premičre moitié du XXe sičcle. Selon le musicologue Guy Erismann, son Concerto pour violon et orchestre de 1930 demeure une des oeuvres tchčques les plus audacieuses de cette époque.