Georges Auric
Pendant la 2ème Guerre Mondiale (1940 - 1944)
Né le 15 février 1899 à Lodève (Hérault), Auric commence ses études au
Conservatoire de Montpellier, puis au Conservatoire de Paris et à la Schola
Cantorum, où il étudie avec et Roussel.
À l’âge de 16 ans, il a écrit Gaspard et Zoé, musique pour un spectacle de
lanternes magiques, ainsi que quelque 300 chansons et pièces pour piano ; à 18
ans, c’est le ballet Les noces de Gamache. Il se tourne vers l’opéra-comique à
20 ans, avec La Reine de cœur, œuvre qu’il détruira par la suite. Faisant partie
de la jeune génération désabusée qui a survécu à la Première Guerre mondiale, il
a rejoint le mouvement antiromantique qui se formait autour de Satie et Cocteau.
L’idéal était le nouveau, l’innovant, l’urbain, l’américain (dans la
compréhension française plutôt limitée et romancée de l’Amérique), et le concept
de Satie
de la musique
comme quelque chose qui devrait produire « un plaisir auditif sans exiger une
attention disproportionnée de la part de l’auditeur ». Auric se retrouve à se
prélasser autour de Satie en
compagnie de cinq autres jeunes compositeurs : Poulenc, Milhaud, Honegger, Durey et Tailleferre.
Le groupe s’appelait initialement « Les nouveaux jeunes » ; en 1920, le critique Henri
Collet les
surnomme "Les Six",
bien que chacun d’entre eux suive un parcours esthétique largement indépendant.
Dans l’ensemble, il y a beaucoup d’ironie musicale dans les œuvres d’Auric, dans
lesquelles des airs populaires sont combinés avec une harmonie avancée. Parce
que sa musique est plus facilement décrite par ce qu’elle n’est pas - pas aussi
légère et tendre que celle de Poulenc,
pas aussi austère que celle d’Honegger,
pas aussi exubérante avec la polyrythmie et la polytonalité que celle de Milhaud -
Auric, comme Durey et Tailleferre,
n’a jamais gagné la popularité et le respect de ses trois compatriotes les plus
célèbres. Néanmoins, comme le remarqua le critique Boris
de Schloezer en
1926, les efforts conscients et auto-ironiques d’Auric pour créer une impression
de superficialité peuvent cacher une profonde impulsion musicale. En effet, en
1930, l’année où il compose la partition du Sang de poète, Auric écrit sa Sonate
pour piano en fa, une œuvre sérieuse et lyriquement expressive qui peut sembler
en contradiction avec l’image publique du compositeur. Dans les dernières années
de sa vie, Auric assume un certain nombre de responsabilités administratives. De
1962 à 1968, il est administrateur général de l’Opéra et de l’Opéra Comique de
Paris. C’était en plein milieu de son mandat, de 1954 à 1977, en tant que
président de l’Union française des compositeurs et auteurs. Il écrit également
des critiques musicales pour Marianne, Paris-Soir et Nouvelles Littéraires.
Auric meurt
le 23 juillet 1983 à Paris (8e)
Concert
- 1940, 3 Impromptus pour piano
- 1940-1941, 6 poèmes, textes de P. Éluard
- 1940, 3 poèmes, textes de Louise de Vilmorin
- 1940, 3 poèmes, textes de L. P. Fargue
- 1941, 5 chansons françaises, pour chœur à 4 voix mixtes (dédiées à Nadia
Boulanger)
- 1943, 4 chants de la France malheureuse, textes de Louis Aragon, Paul
Eluard, Jean Supervielle, mezzo soprano, piano ou orchestre
Cinéma
-
1940 :
De la ferraille à l'acier victorieux
-
1942 :
Opéra-Musette de René Lefèvre et Claude Renoir aîné
-
1942 :
Macao, l'enfer du jeu de Jean Delannoy
-
1942 :
L'assassin a peur la nuit de Jean Delannoy
-
1942 :
Monsieur La Souris de Raymond Leboursier
-
1942 :
Les Petits Riens de Raymond Leboursier
-
1942 :
La Belle aventure
-
1943 :
L'Éternel Retour de Jean Cocteau & Jean Delannoy
-
1944 :
Le Bossu de Jean Delannoy