Samedi 10 Mars, 2018
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Née à Paris, 13 février 1910, morte à Strasbourg 20 mars 1999.
Fille de
Mathieu Barraine, violoncelliste soliste à l'orchestre de l'Opéra de Paris,
membre de la Société des Concerts du Conservatoire et d'Octavie, choriste,
pianiste amateur.
En 1919 elle est admise au Conservatoire nationale
supérieur de Paris. Elle y suit les cours de composition avec Paul Dukas,
d'harmonie avec Jean Gallon, de fugue avec Georges Caussade, d'accompagnement au
piano avec A. Estyle.
Elle obtient le premier Prix d'harmonie en 1925 et
d'accompagnement au piano en 1927.
En 1928, elle obtient le second Grand Prix
de Rome avec Héraclès à Delphes, puis en 1929 le premier Grand Prix avec
la cantate La Vierge guerrière sur un poème d'Armand Foucher, trilogie
sacrée sur Jeanne d'Arc.
Elle séjourne à Rome de 1929 à 1933.
Elsa
Barraine en 1929.
De 1936 à 1939 elle est chef de chant à l'Orchestre national de la
Radiodiffusion française.
Elle adhère au Parti communiste français en 1938,
suite aux accords de Munich. Avec la radio, elle est déplacée à Rennes à la
déclaration de la guerre. Elle est exclue de ses fonctions en 1941. Son père,
juif, est renvoyé de l'orchestre de l'opéra de Paris.
Au printemps 1941,
suite à une initiative du Parti communiste, elle lance un appel pour former un
Front national des musiciens, qui ne réunira pas plus d'une quinzaine de
Résistants. Elle en sera une des principales animatrices avec Roger Desormière
et Louis Durey.
Grâce à Roger Desormière, elle travaille à l'Opéra-Comique de
Paris, est bientôt arrêtée puis libérée grâce à un fonctionnaire de la
préfecture de police. Son père décède le 24 septembre 1943. Échappant à une
souricière, elle entre en clandestinité sous le nom de Catherine Bonnard.
Elsa Barraine, 1940
Extrait de « Regards », du 5 juillet 1946, hommage à Georges Dudach, fusillé
par les Allemands, le 23 mai 1942 au Mont-Valérien.
Il était chargé par le
Parti communise de l'organisation de la Résistance dans les milieux
universitaires et intellectuels.
Il était le contact d'Elsa Barraine. Son nom
figurait dans une liste affichée par les nazis sous le simple titre d' « Avis »
qui inspira le célèbre poème de Paul Éluard.
À partir de fin 1944, elle est chroniqueuse musicale au journal l'Humanité.
De 1944 à 1946 elle est directrice de l'Orchestre National et directrice
musicale des édition du Chant du Monde.
En 1949, elle participe à
l'Association des musiciens progressistes, avec Serge Nigg, Roger Désormière,
Louis Durey et Charles Kœchlin.
En 1953 elle est nommée professeure au
Conservatoire national supérieur de Paris. Elle y enseigne l'analyse de 1969 à
1973.
Elle joue un rôle actif à la Fédération musicale populaire (avec
François Vercken), créé en 1932 par la Confédération générale des travailleurs
(CGT), pour promouvoir le chant choral.
En 1972-1974 elle est inspectrice des
théâtres lyriques nationaux à la Direction de la musique au Ministère de la
Culture.
Dans les années 1980, elle se met à l'étude du chinois et du russe,
voyage en chine, et participe à de nombreuses rencontres et manifestations en
Union soviétique.
J'ai déjà eu l'occasion d'indiquer quel rôle, depuis quelques années, prenait
tout d'un coup la femme dans la production musicale. Le prix de Rome de Lili
Boulanger fut le point de départ d'une évolution dont on tenterait en vain
d'arrêter le cours.
J'attends beaucoup de la femme dans cet art musical pour
lequel elle montre d'ordinaire tant de goût.
J'attends surtout qu'elle nous
apporte autre chose que de la musique masculine, qu'elle nous fasse la
confidence de ce qu'il y a de particulier, de tout à fait féminin dans ses
sentiments, qu'elle nous fasse découvrir un monde nouveau d'émotions, celui qui
est son domaine propre.
Elsa Barraine est née à Paris, le 13 février 1910, de
parents musiciens : son père, violoncelliste à l'Opéra, sa mère, cantatrice.
Elsa Barraine, dès le berceau, a entendu de la musique autour d'elle. Toute
petite, sa soeur aînée l'emmenait à la classe d'harmonie.
Et l'on remarquait
déjà avec quelle facilité elle retenait tout ce qu'elle entendait là. On la mit
à l'étude du piano et du solfège, et elle entra au Conservatoire à la fois dans
une classe de solfège et dans une classe de piano préparatoire. On voulait faire
d'elle une instrumentiste.
Mais on ne l'empêcha point d'entrer à la classe
d'harmonie de Jean Gallon. Au bout d'un an, elle obtenait un premier prix.
Alors, elle renonça à la classe de piano supérieure pour celle de fugue et de
composition. Caussade et Widor, puis Paul Dukas, furent ses maîtres. Elle
travaillait aussi avec Paul Vidal, Fauchet et Büsser.
Et comme tout marchait
à souhait, « elle se hasarda », nous dit-elle, à se présenter au concours de
Rome. Elle fit bien. Car, en 1928, elle obtint le deuxième second grand prix et
en 1929 le premier. Beau couronnement de vaillants efforts. Grande joie qui
récompense !
A ce moment, elle me disait que les sujets bibliques et
orientaux l'attiraient plus que d'autres, mais que ni le théâtre, ni l'oratorio,
ni la mélodie n'avaient ses prédilections. Elle aimait surtout la musique
symphonique et la musique de chambre.
Elle partit pour Rome en janvier 1930,
sans enthousiasme, l'ingrate ! habiter cette merveilleuse Villa Médicis; se
promener à son gré au Pincio; de la terrasse contempler l'harmonieux panorama de
la Ville Éternelle;
descendre par l'église de la Trinitédes-Monts et ses
marches fleuries vers les petites rues encombrées, d'une bigarrure si amusante,
de la vieille Rome ! Tout cela ne lui disait rien. Non. Elle ne songe qu'à son
Paris. Vieille habitude...
Quelques jours après son arrivée à la Villa
Médicis, elle repart pour la France, pour Paris, où Straram lui joue Harold
Harfagar; c'est la première fois qu'elle s'entend à l'orchestre. Quelle joie et
quel enseignement !
Puis elle rejoint Rome. Le séjour à la Villa lui paraît
très dur. Elle souffre d'être privée des affectueux conseils de son maître Paul
Dukas, d'être séparée de sa famille, de son milieu. Elle use de ruses
diaboliques pour obtenir des congés et s'enfuir vers les siens.
Cependant, la
petite Parisienne s'apprivoise un peu.
Notamment elle fait la découverte des
arts plastiques, auxquels elle n'avait jamais prêté la moindre attention, à ce
point, — elle avait mauvaise tête, — qu'elle avait toujours refusé d'entrer au
Musée du Louvre, sous prétexte que la musique suffisait à tout.
Maintenant
les merveilles du Musée des Thermes à Rome, les temples siciliens, les métopes
de Sélinonte la passionnent. Mais elle ne s'intéresse qu'à l'art grec ou à ce
qui subit directement son influence. L'art proprement romain, la Renaissance
italienne, la laissent indifférente.
Elle se met à lire beaucoup et un peu à
l'aventure. Pêle-mêle elle dévore mille ouvrages divers, les tragiques grecs,
les Mémoires d'Outre-tombe, Ibsen, Labiche, Mæterlinck, Dostoïevsky, Montaigne,
des livres chinois, japonais, hindous.
L'obligation de composer les fameux «
envois » à l'Institut la ramène à la musique. Elle écrit un petit opéra-comique
en un acte, le Roi bossu. Paul Dukas lui avait conseillé cette petite expérience
dans le domaine du théâtre.
La pièce fut jouée en 1932 une douzaine de fois.
Excellente occasion de passer quatre mois d'hiver à Paris pour les répétitions à
l'Opéra-Comique, qu'Elsa Barr aine aurait voulu faire durer indéfiniment.
Dès
qu'elle est à Paris, elle se sent plus de goût au travail. Elle écrit alors
plusieurs mélodies sur des textes chinois et de Rabindranath Tagore, et aussi
trois esquisses symphoniques que Straram inscrit à son programme.
Elle songe
à composer de la musique pour Intérieur de Mæterlinck, mais après six mois de
travail elle renonce à ce sujet qui comporte trop peu d'action scénique et qui
présente trop d'analogies avec Pelléas et avec Ariane.
Alors elle commence
une Symphonie, mais sans entrain, en proie à une crise de sécheresse, d'aridité
et de nonchalance que provoque en elle l'atmosphère romaine de nouveau
retrouvée.
Revenant à la bonne humeur, elle écrit avec meilleure volonté et
tout son coeur des Variations pour piano, très réussies.
Et puis, c'est le
retour si désiré en France. Grande joie qui inspire l'ardeur à l'ouvrage. Voici
successivement : Pogromes pour orchestre, illustration à un poème d'André Spire;
un Quintette pour piano et cordes; un Motet pour choeur mixte sur des vers de
Clément Marot.
Enfin, premier travail non imposé (quelle délivrance !), une
Fantaisie pour piano et orchestre.
Relevons encore dans la production d'Elsa
Barraine : Deux Préludes et Fugues pour orgue, la Nuit dans les chemins -du
rêve, prélude pour piano; Deux Symphonies, Deux Pièces pour cor et piano, une
Fête des Colonies pour l'Exposition de 1937, Ouvrage de dame, quintette pour
instruments à vent.
Une petite tête qui porte en elle une ferme volonté. Une
nature fine sous ses gestes un peu masculins. Ouvrage de dame, voilà un titre
qui me plaît, et à la pensée duquel il siérait qu'une femme compositeur se
conformât toujours.
Jean-Marc Warszawski
révision 21 novembre 2005
La classe de Paul Dukas en 1929 : de gauche à droite, près du piano :
Pierre Maillard-Verger, Elsa Barraine (bras croisés), Yvonne Desportes, Tony Aubin, Pierre Revel, Georges Favre, Paul Dukas, René Duclos, Georges Hugon, Maurice Duruflé.
À droite, assis : Claude Arrieu, Olivier Messiaen.
Denis Joly, C. Arrieu, E. Barraine, Y. Desportes, P. Dukas
Elsa Barraine (1910-1999)
Une compositrice au XXe siècle
Odile Bourin, Pierrette Germain-David, Catherine Massip, Raffi Ourgandjian
Préface de Catherine Massip
Éditeur Delatour France, Sampzon (Ardèche)
ISBN : 978-2-75210-103-7
Description : 137 pages; (21 x 15 cm)
15/11/2010
Ce livre, publié à l'initiative de l'Association Femmes et Musique (et
avec le concours de la SACEM), rend hommage, grâce à de nombreux
témoignages, à cette exceptionnelle personnalité et présente le catalogue
complet de ses œuvres.
Les auteurs Odile Bourin, violoncelliste,
Pierrette Germain-David, musicologue, Catherine Massip, directrice du
département de la Musique à la Bibliothèque nationale et Raffi Ourgandjan,
organiste,
espèrent, par cette approche de l’œuvre, des écrits ainsi que
des «faits et dires » d’Elsa Barraine éclairer le rôle qu’elle joue dans
l’histoire sociale, culturelle et musicale du XXème siècle.
Catalogue partiel des œuvresLes œuvres d'Elsa Barraine sont éditées chez Costallat, Durand, Salabert, Schott
Filmographie 1959 Ars (court métrage, Jacques Demy)1956 Le sabotier du Val de Loire (documentaire court métrage, Jacques Demy) 1953 L'amour d'une femme (Jean Grémillon) 1952 Je sème à tout vent (Pierre Kast) 1952 Le coeur d'amour épris du roi René (documentaire court métrage, Jean Aurel) 1949 Pattes blanches (Jean Grémillon) 1948 Au coeur de l'orage (documentaire, Jean-Paul Le Chanois) Au cœur de l'orage, musique pour le film de Jean-Paul Le Chanois sur le
maquis du Vercors (1946). Printemps de la liberté, musique pour la
pièce de Jean Grémillon sur la Révolution de 1848 (1948).
Musique de chambre et instrumentale Musique chorale Bibliographie
Documents
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Née le 13 février 1910 à Paris (XVIIIe arr.), morte le 20 mars 1999 à Strasbourg; compositeur; animatrice du Front national des musiciens dès l’automne 1941.
Fille de Mathieu Barraine, violoncelliste solo de l’orchestre de l’Opéra de
Paris, et de Jeanne Barraine, pianiste, soliste dans les chœurs de la Société
des concerts du Conservatoire, Elsa Barraine a fait ses études au Conservatoire
national supérieur de musique de Paris où elle fut l’élève de Paul Dukas.
Premier grand prix de Rome en 1929 avec sa cantate la Vierge guerrière
(Jeanne d’Arc), triptyque saint sur un poème d’Armand Foucher, Elsa Barraine
composa sa première symphonie en 1931.
Chef de chant à l’Orchestre national de 1936 à 1940, elle devait connaître une
situation professionnelle précaire pendant les années de guerre. De même qu’elle
avait adhéré au PCF en réaction aux accords de Munich, Elsa Barraine s’efforça
alors de traduire en actes son refus de l’Occupation. Elle date de l’automne
1940 ses premiers contacts en ce sens avec Roger Désormière, chef d’orchestre à
l’Opéra-comique, et Louis Durey, compositeur du « Groupe des Six », tous deux
piliers de la Fédération musicale populaire et militants du PCF. À ce moment,
Louis Durey résidait en fait à Saint-Tropez mais il fut bientôt en rapport avec
la « direction des intellectuels communistes » (Georges Politzer et Danielle
Casanova) par le canal du chirurgien Raymond Leibovici. À la constitution du
comité de Front national des musiciens, en septembre 1941, Elsa Barraine fut
chargée - par Roger Désormière ? - d’animer les réunions du groupement
clandestin. Elle rendait compte de cette tâche à Georges Dudach, agent de
liaison de Georges Politzer, mais il semble qu’elle était également en contact
avec René Blech, un ancien de la Maison de la Culture. Toutefois, Elsa Barraine
ne relevait pas de l’appareil technique central des comités d’intellectuels que
Pierre Maucherat, André Voguet et André Fougeron avaient progressivement
compartimenté en six ensembles (enseignants, médecins, écrivains-artistes,
techniciens, étudiants et juristes). Les musiciens appartenaient au troisième,
lequel se différencia au printemps 1942 en sous-groupes dont un « III. M. ».
C’est le compositeur Roland-Manuel qui avait en charge d’organiser l’élaboration
et la diffusion des matériaux de propagande - plate-forme du comité (septembre
1941), tracts, Musiciens d’Aujourd’hui (avril 1942). Quoique dépendant
de l’appareil communiste, le comité de Front national n’était pas soumis à
l’acceptation des conceptions du PCF, en particulier la lutte armée, et ses
membres n’étaient liés que par leur plate-forme commune. Celle-ci allait jusqu’à
prendre appui sur les objectifs affichés par Vichy pour s’adresser à un milieu
pénétré de musique allemande et, par là, potentiellement perméable au discours
nazi sur cette musique. En juillet 1942, une lettre-directive précisait en
conséquence les terrains et le mode d’intervention d’Elsa Barraine au sein du
comité qui comptait alors quinze personnalités. Arrêtée au cours du deuxième
semestre 1942, elle fut relâchée sur l’intervention d’un fonctionnaire de la
Préfecture de Police de Paris.
Au printemps 1943, elle rédigea avec Roger Désormière et Louis Durey - de retour
à Paris -, le manifeste fondateur du « Front national des musiciens »,
groupement professionnel affilié au Front national (FN), mouvement de Résistance
nouvellement constitué (mars 1943). Elle participa ainsi à la réactualisation
des mandats qui engageaient les membres du comité : boycott des manifestations
nazies et vichystes, contre-propagande (Musiciens d’Aujourd’hui, Pensée
Libre), contrebande musicale et défense des créations de « l’esprit
français », solidarité avec les victimes de l’oppression, action revendicative
et lutte contre le Comité d’organisation des entreprises du spectacle (COES),
résistance à la réquisition des musiciens au titre du STO... Louis Durey succéda
alors à Elsa Barraine au « secrétariat » du groupement.
En 1944, recherchée par les Allemands et prévenue par sa concierge, elle entra
dans la clandestinité et se procura des faux papiers au nom de Catherine
Bonnard. Elle usa de cette identité pour signer Avis, créé pour le
poème de Paul Éluard : comme le préconisait Musiciens d’Aujourd’hui
(février 1944), il s’agissait de « collaborer musicalement à l’œuvre des poètes
patriotes et [de] donner des auditions clandestines d’œuvres patriotiques ».
Comme la plupart des musiciens du FN, Elsa Barraine participa ainsi aux
enregistrements du Studio d’Essai de Pierre Schaeffer destinés à préparer les
programmes de la Radio de la Libération.
De l’automne 1944 à 1947, elle travailla à nouveau à l’Orchestre National et
dirigea la maison de disques « Chants du Monde ». Avec Roger Désormière, elle
contribua à la fondation (fin 1947) de l’Association française des musiciens
progressistes dont Louis Durey était le secrétaire général, Charles Koechlin
acceptant la présidence d’honneur. Elle participa aussi au « Gloxinia » créé par
Roland-Manuel et présidé par Darius Milhaud, « société-farce » qui rassemblait,
dès la fin 1944, tous les anciens du Front national des musiciens, à l’exception
de Louis Durey, en une amicale dont la longévité (jusqu’en 1968) n’eut rien à
envier à celle du très sérieux Comité national des écrivains. Elsa Barraine
enseigna au Conservatoire de 1953 à 1974, date à laquelle elle cessa d’être
inspecteur des Théâtres lyriques nationaux, fonction qu’elle assurait depuis
1969. Célibataire, elle mourut en 1999 à Strasbourg.
Elle avait obtenu le prix du Portique et la médaille de Chevalier des arts et
des lettres
SOURCES : Archives du Musée de la Résistance Nationale : « Monsieur X...,
musicien », texte dactylographié [fin 1941]. — « Pour Elsa », lettre-directive
non signée et non datée (juillet 1942). — « Front National des intellectuels
(rapport reçu le 24 décembre) [1942] », notes manuscrites de Georges Cogniot. —
Manifeste, document incomplet [printemps 1943]. — « Musiciens. Mars 1943-mars
1944 », rapport interne. — « Nous refusons de trahir... déclarent les
musiciens », L’Université Libre, numéro spécial imprimé, en date de
septembre-octobre 1941 (MRN). — Musiciens d’Aujourd’hui, numéros 3
(avril 1942), 4 (octobre 1942), 5 (novembre 1942), 6 (juin 1943), 7 (juillet
1943), 8 (février 1944). — Archives privées (Elsa Barraine).
Témoignages : Elsa Barraine, témoignage recueilli par Daniel Virieux,
juillet-août 1998. — Arlette Durey, témoignage recueilli par Nicolas Guillot,
avril 1999. — Henri Dutilleux, témoignage recueilli par Guy Krivopissko
et Christian Beerman, juillet 1996. — Manuel Rosenthal, témoignage recueilli par
Guy Krivopissko et Christian Beerman, juillet 1997. — Henri Barraud, interview
in Cahiers d’Histoire de la Radiodiffusion, n° 43, décembre 1994.
Bibliographie : Thierry Adhumeau, « Le « Gloxinia » ou l’époque de l’amitié », Les Cahiers Boëllmann-Gigout, n° 2-3, Paris, décembre 1997-mars 1998. — Henri Dutilleux, Mystères et mémoires des sons, Éditions Belfond, 1993 ; Henri Dutilleux « Pierre Schaeffer », La Lettre du Musicien, janvier 1999. — Pierrette Mari, Henri Dutilleux, Éditions Aug. Zurfluh. SA., Paris, 1988. — Catherine Morgan, « Roland-Manuel nous dit l’action de quatre ans des Musiciens Français », Les Lettres Françaises, n° 21, 16 septembre 1944. — Louis Parrot, L’Intelligence en guerre, Paris, Éditions La Jeune Parque, 1945. — Frédéric Robert, Louis Durey l’aîné des ’Six’Editeurs Français Réunis, 1968. — Pierre Schaeffer, Les antennes de Jéricho, Éditions Stock, 1978. — Jane F. Fulcher, « Style musical et enjeux politiques en France à la veille de la seconde guerre mondiale », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 10, décembre 1995.
Daniel Virieux
http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?page=articleCD&id_article=15749