Great European Organs No. 65 Priory CD 772 Charles Matthews, orgue Orgue Cavaillé-Coll de la Madeleine à Paris (1846, 58 Registres) Enregistrement Mars 2001 77 Min., DDD |
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André Jolivet est né à Paris en 1905. Après des études à l'École normale d'instituteurs de Paris, Jolivet fut élève de Paul Le Flem (1881-1984), puis d'Edgard Varèse (1883-1965). En 1935, le public le découvrit grâce à « Mana », un recueil de six pièces pour piano. En 1936, avec Yves Baudrier (1906-1988), Olivier Messiaen (1908-1992) et Jean Yves Daniel-Lesur (1908-2002), il créa « Jeune France », groupe de compositeurs destiné à promouvoir la nouvelle musique française. De 1943 à 1959, il fut chef d'orchestre de la Comédie-Française, de 1959 et 1962, conseiller technique à la direction des Arts et lettres puis, de 1965 à 1971, professeur de composition au Conservatoire de Paris. Il est mort à Paris en 1974. Jolivet composa une musique énergique, souvent modale, aux sonorités et aux rythmes audacieux. Parmi ses œuvres majeures de musique de chambre, on peut citer, approximativement dans l'ordre de leur composition, une Sonate pour violon et piano, un Quatuor à cordes, Cinq Incantations et Cinq Danses rituelles pour flûte, les Chant de Linos, pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe, deux Sonate pour piano, une Sonate pour flûte et piano, une Suite en concert pour flûte et quatre percussions, une Suite en concert pour violoncelle, trois Symphonies, une Symphonie pour cordes, un Concerto pour ondes Martenot, un Concertino pour trompette, orchestre à cordes et piano, un Concerto pour flûte et cordes, un Concerto pour piano, un Concerto pour harpe et orchestre de chambre, un Concerto pour basson, orchestre à cordes, harpe et piano, un Concerto pour trompette, deux Concertos pour violoncelle, un Concerto pour flûte et percussion et un Concerto pour violon, de la musique vocale, dont Épithalame, pour orchestre vocal à 12 parties, un Oratorio « La vérité de Jeanne », la Messe « Uxor tua » à cinq voix pour chœur mixte et cinq instruments ou orgue, de la musique de ballet et deux Opéras.
Jean-Yves Daniel-Lesur est né à Paris. Il entra à 12 ans au Conservatoire de Paris, dans la classe de Jean Gallon (1878-1959). Après avoir été l'un des élèves de Charles Tournemire (1870-1939), il devint l'organiste de l'Abbaye bénédictine de Paris, de 1935 à 1939 et de 1942 à 1944. En compagnie d'Yves Baudrier (1906-1988), d'Olivier Messiaen (1908-1992), et d'André Jolivet, il créa « Jeune France », groupe de compositeurs destiné à promouvoir la musique nouvelle. Après la guerre, il prendra notamment en charge l'information musicale à la radio nationale. Il enseigna dès 1935 à la Schola Cantorum, dont il assurera la direction à partir de 1960. Il est l'auteur d'oeuvres scéniques, parmi lesquelles trois Opéras et un Ballet, d'oeuvres destinées au concert, de plusieurs pièces de musique vocale, et a également composé pour la radio et le cinéma.
Elsa Barraine est née à Paris en 1910. Elle fut l'élève de Paul Dukas (1865-1935), de Georges Caussade (1873-1936) et de Jean Gallon au Conservatoire de Paris. En 1929, elle obtint le Premier Grand Prix de Rome avec la cantate « La Vierge guerrière ». De 1936 à 1939, elle fut chef de chant à l'Orchestre National de la Radiodiffusion française et, de 1944 à 1946, directrice de l'Orchestre National, et directrice musicale des Éditions du Chant du Monde. En 1949, elle rejoignit Serge Nigg (1924-2008) qui fonda, avec Charles Koechlin (1867-1950), Louis Durey (1888-1979) et Roger Désormière (1898-1963), « l'Association des musiciens progressistes ». Elle enseigna comme professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris de 1954 à 1975 et, en 1972, fut nommée inspectrice des théâtres lyriques nationaux à la Direction de la Musique du Ministère de la Culture. Elle est décédée à Strasbourg en 1999. Parmi ses œuvres majeures, on peut noter « Hommage à Paul Dukas » pour piano, la « Suite juive » pour violon et piano, les « Variations » pour percussion et piano, « Musique rituelle » pour orgue, tam-tam et xylophone, un Quintette à vent, « Pogromes » et « Hommage à Prokofiev » pour orchestre, deux Symphonies, le Ballet « la Chanson du mal aimé », la « Cantate du vendredi saint », ou bien encore les trois « Chansons hébraïques » et les quatre « Chants juifs ».